Claude ALBARÈDE

Fulgurante Résine


Dans une poésie du regard porté sur cette terre languedocienne et du Larzac, aux paysages faits de rugosités, d’âpreté, de pierres indissociables, de torrents tortueux, Claude Albarède nous invite à la lecture d’un recueil où il écrit la signifiance de ces paysages. Nous y sentons la chaleur, l’aridité, l’odeur des pins, etc. Son écriture est à la mesure de cette terre :

Même en brûlant les pierres
ne devineront pas
le secret du silence

Ni source ni lumière

Mais l’ossuaire
de l’immortel

On en retire une sensation forte d’intensité féconde, comme si cette poésie traduisait l’énergie vitale qui sourd de la roche, de la terre et des arbres. On se frotte les yeux, a-t-on bien lu ? Mais oui ! Le mirage continue et s’amplifie. Nous y sommes, nous ne faisons plus qu’un avec ce que dit la poésie.

Rythme entier d’un torrent
dans le chaos qui l’exprime
avec l’effacement des sources
malgré la soif incrustée

Contre l’été le torrent se travaille
comme s’il était promis à renaître !

Claude Albarède nous fait partager ce qu’il entend, ce qu’il sent, ce qu’il ressent en faisant image signifiante de ce qu’il perçoit et nous y croyons, nous le voyons, le sentons, le ressentons. Merveilleux voyage que cette lecture de Fulgurante Résine avec des photos de Gaetano Amalfi. Les photos résonnent magnifiquement avec cette écriture. Le livre refermé, le regard reste tourné vers la mémoire de ce qui a été lu.

Gilbert Desmée 
(07/05/08)    



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Poésie









Editions des Vanneaux
10 €



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