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Claire FOURIER
Taches de rousseur
Haïku d’automne
Claire Fourier nous avait abandonnés, Le temps de le dire, sous une pluie de fin d’été.
Nous la retrouvons avec gourmandise pour une nouvelle saison et déjà le regret qu’il n’y en ait que quatre.
Une feuille tombe…
se lève le temps de jouir
des plus menues choses
Les estivants ont déserté la plage bretonne, les serviettes de bain sont remisées et les cartables remplacent les espadrilles. Terminée la moiteur immobile ; même si la vacancière retient les derniers rayons, le vent de la rentrée emporte le mouvement.
Matin de septembre
bulldozer ronflant
lamine les congés
Mais la poésie peut-elle survivre à la vie agitée de la ville ? Faut-il nécessairement des éclairs de lune ou des larmes de sable pour être poète ? Face à ce recueil si vivant et vrai, qui distille des moments qui pourraient être les nôtres, les élégies romantiques nous semblent bien désuètes.
Tant d’heures de travail
pour faire résonner trois lignes
mon Dieu ! quelle folie
Poésie du cœur plutôt que du quotidien et toujours ce regard sensuel posé sur chaque chose ! Rimes respirées plutôt qu’inspirées, pas un parfum, un bruit, une couleur n’échappent à notre poétesse. Même si les morts de novembre, l’angoisse du vieillissement font passer un frisson noir à travers les rythmes minuscules, ce livre est un petit moment de bonheur.
Un poème en miettes
une femme en miettes
cela se tient-il ?
Patricia Châtel
(08/02/07)
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Poésie
Préface de
Jean Markale
Ed. Jean-Paul Rocher
14 €
www.jprocher-editeur.com
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