Disons-le tout d’abord, j’avais eu l’occasion de lire Les Promotions du Moi de cet auteur lors d’un rendez-vous avec le Directeur de la Bibliothèque Guy de Maupassant de la Ville de Saint-Quentin (Aisne). J’avais le souvenir d’avoir été amusé par ce qu’il présentait. Il y a quelque chose dans ce nouvel ouvrage, Questions qui posent problème, qui me rappelle ce que j’avais lu. Pour ceux qui ne connaissent pas Dominique Saint-Dizier, il faut rappeler qu’il est auteur et plasticien, à la fois. Peut-être d’ailleurs faudrait-il mieux l’écrire : auteur-plasticien.

Revenons à Questions qui posent problème. Nous sommes ici en présence d’un ensemble de questions qui affirment un fait qui n’existe pas, par exemple : si vous tombiez de bas en haut ; ou encore : si vos os avaient tous la même longueur… La question qui va en découler sera porteuse d’un problème, insoluble ou pas, et comme le dit l’auteur en quatrième de couverture : que l’écriture soit plastique ou littéraire, le poète plus ou moins enfoui en chacun (lecteur ou « regardeur ») sera convoqué. Il s’agit bien de cela. Dominique Saint-Dizier nous dit qu’il n’est pas le premier à opérer de cette manière, il nous rappelle dans un texte de présentation de son recueil des phrases du même acabit de Philippe Soupault, Jean Tardieu, Valère Novarina, Robert Filliou, Raymond Queneau… de ce dernier, rappelons-nous ce : 13bis, est-ce un nombre pair ou un nombre impair ?

Voici donc quelques exemples d’écriture de Dominique Saint-Dizier dans Questions qui posent problème :

Travaillant avec l’humour et la dérision, Dominique Saint-Dizier nous entraîne très loin des sentiers battus et nous oblige à regarder autrement et voir que le poète tranche dans la langue pour mettre à mal les certitudes, saigner la logique et tordre en tous sens la soi-disant rationalité. Merci à Dominique Saint-Dizier pour tout le plaisir de lecture qu’il m’a procuré en cette incursion dans la langue.

Gilbert Desmée 
(03/02/10)