Retour à l'accueil





Nancy SPRINGER


Les enquêtes d'Enola Holmes (volume 5)

L'énigme du message perdu


Le nom de famille d’Enola n’est pas dû au hasard ou à une homonymie, Nancy Springer a inventé une petite sœur à Sherlock Holmes. Quand leur mère a disparu (on ne sait toujours pas ce qu’elle devenue), les deux aînés, Mycroft et Sherlock, ont décidé de placer leur sœur dans un pensionnat pour qu’elle devienne une lady.
Mais du haut de ses quatorze ans, Enola ne l’a pas vu de cet œil et elle a pris la poudre d’escampette. Cela fait maintenant près d’un an qu’elle échappe à ses frères et cette aventure est déjà la cinquième de la série.

Pour subsister, elle a choisi de marcher sur les traces de Sherlock et de vivre de ses talents d’enquêteuse. Elle a créé un cabinet de « Spécialiste en recherches – Toutes disparitions » dirigé par un Dr Ragostin totalement fictif dont elle se présente comme la secrétaire et l’assistante sous les apparences de miss Meshle grâce à quelques artifices du type rehausseur de buste ou régulateur de hanche lui apportant des rondeurs artificielles et une silhouette de femme plus adaptée à son emploi que sa platitude adolescente.

Mais L’énigme du message perdu n’est pas une recherche confiée par un client. C’est une affaire qui la touche de près et va lui donner bien du fil à retordre.

Après un prologue qui se déroule à Scutari, en Turquie, en 1855, pendant la guerre de Crimée, nous nous retrouvons à Londres en 1889. Mrs Tupper, l’un des personnages du prologue, est devenue quarante ans plus tard la logeuse de notre héroïne. Agée et sourde, elle est toute perturbée ce soir-là par un message reçu au courrier : « Pigeon voyageur, délivre immédiatement ton message pour cervelle d’oiseau ou tu regretteras d’avoir pu quitter Scutari ». Affolée par cette missive qui la replonge quarante ans en arrière, la vieille dame demande à Enola de l’aider…

Et voilà notre enquêtrice plongée dans une histoire de pigeon voyageur et de cervelle d’oiseau dans laquelle elle ne rencontrera aucun volatile mais plusieurs oiseaux de mauvais augure.

Le titre original du roman est The Case of the Cryptic Crinoline et c’est en effet dans une robe à crinoline de 1850, grâce à ses talents d’observatrice, qu’Enola trouvera la clé du message perdu et réclamé par la lettre menaçante… « Il me semblait raisonnable de présumer qu'il en allait de la broderie un peu comme de l'écriture : à chaque brodeuse sa manière propre, lâche ou serrée, brouillonne ou minutieuse, régulière ou irrégulière...
Le style de broderie observé chez Florence Nightingale avait quelque chose de gai, de léger, d'une désarmante simplicité ; et j'avais déjà vu cette manière quelque part.
Sur les rubans d'une crinoline. 
»

Au cours de son aventure, comme dans les volumes précédents, Enola croisera à nouveau Sherlock mais elle lui échappera encore pour disparaître loin des projets de pensionnat de ses chers frères.

Une histoire palpitante sur un fond historique peu connu, une héroïne courageuse et déterminée au milieu des fiacres de Londres à la fin du XIXe siècle, un message à décrypter pour résoudre un mystère, une vieille dame à sauver, voilà de quoi passionner beaucoup de jeunes lecteurs (et lectrices) en quête d’émotions !

Serge Cabrol 
(31/05/10)    



Retour au
sommaire
Jeunesse











Editions Nathan

200 pages - 14,20 €



Traduit de l'anglais
par
Rose-Marie Vassalle






Les deux premiers volumes sont déjà réédités dans la collection Nathanpoche