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Jeanine BAUDE

Juste une pierre noire



L'ensemble du recueil est dédicacé : pour Andrée. Il n'y en a qu'une à laquelle on pense : c'est Andrée Chédid a qui elle a emprunté des citations pour ouvrir les trois chapitres de ce recueil : Le fleuve premier ; Le Dit de la mort ; Le fleuve dernier.

Le premier mot qui me vint après la lecture de ce recueil fut : incandescence. Une lumière incandescente qui transparaît dans ces poèmes qui nous parlent de disparition, du côté sombre. C'est ainsi que notre lecture ne s'arrête pas, pris dans les rais de cette incandescence.

l'enthousiasme venu derrière la mort du plus loin
rien à comprendre sinon la vie son fleuve même si
les cadavres longent les plaines les villes les déserts
autour de moi dans les chambres de cet hôpital
certains meurent de n'avoir pas su pas pu penser
le retour l'avancée

je suis déjà en avant ailleurs sur la route stellaire

Plus loin :

tu oses

l'interdit qui te tient s'efface les gloses pourrissent

du levant au ponant tu voyages sur

la page écrite

tu déplaces le mot sa distance d'un geste simple
tu l'adosses au néant

sa demeure double

son illimité


Je suis resté complètement pris par cette écriture ne pouvant m'en détacher, ainsi sans reprendre souffle, j'ai continué ma lecture pour ressentir un vide en fermant le livre. J'ai repris au début du livre, ne pouvant pas m'en séparer.

Gilbert Desmée 
(13/07/13)    



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Poésie









Éditions Bruno Doucey

100 pages - 14 €







Jeanine Baude,
auteur d'une trentaine de livres, a reçu le Prix Antonin Artaud en 1993 et en 2008 le Grand Prix International Lucian Blaga pour l'ensemble de son œuvre.