Retour à l'accueil du site





Natacha de BRAUWER

Elle



Natacha de Brauwer continue son parcours poétique. Ce recueil commence par un poème Chut où reviennent en début de strophes « J’aurais pas… »
« J’aurais pas su cacher,
à l’arrière de ma gorge,
l’indicible nœud,
ma peur d’être,
profondément,
seule au monde.
Chut.
Si tu me l’avais dit le secret.
J’aurais pas défait la peau,
Primitive et trop petite.
J’aurais eu peur de grandir.
Chut. »
Une très belle approche du passage de l’enfance à la vie de femme.

Le deuxième poème Mam’zelle évoque avec beaucoup de délicatesse, le premier émoi, le premier baiser, l’embarras qui s’ensuit, les sentiments naissants, l’éphémère qui bouleverse tout ce que l’on est en une seconde, celle de la durée d’un baiser. Même si cela concerne deux enfants ce poème tend vers l’universel :
« Je savais pas moi qu'on pouvait en rire,
le chatouiller un peu le sentiment,
lui faire un mauvais coup,
juste pour voir s'il se défend.
Parce qu'on voit tout en entier
la première fois,
et puis j'étais sûre de pouvoir l'oublier.
J'avais pas compris que ça suffit pas de fuir,
de faire semblant d'être à autre chose,
à quelqu'un d'autre.
Ça fait pas tout. »

Le Elle est l’éclosion de la femme tout au long de ce recueil :
« Maman.
Je suis femme maintenant.
Vas-y maman,
pleure,
pleure pour moi,
ne dis rien. »

Devenir femme est un long cheminement, voilà ce que nous dévoile Natacha de Brauwer à travers ses mots. Un très beau parcours au cœur de sa poésie qui ouvre sur de nouveaux horizons de vie et de littérature. 

Brigitte Aubonnet 
(02/07/15)    



Retour
sommaire
Poésie








Le bruit des autres

72 pages - 8 €












Découvrir sur notre site
un autre livre
du même auteur :
Il est défendu
de quitter les étoiles