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Henri et Youna se sont aimés. Lui est peintre et elle poétesse. Il est parti au service militaire. Il lui a écrit, elle n’a pas répondu. Le jeune homme – après un long voyage car nous sommes au début du vingtième siècle – rejoint pourtant Youna sur une île bretonne, tentant de comprendre pourquoi elle est partie, pourquoi elle ne veut plus de lui. Youna ne refuse pas son amant mais elle veut consacrer sa vie à l’art. Il repartira... Voici, en quelques mots, les éléments d’une intrigue simple qui se déroule en vingt-quatre heures, entre l’arrivée et le départ du bateau vers le continent. Mais ce résumé ne dit pas l’intensité de ce jour et de cette nuit qui bouleversent la vie d’Henri, envahi par l’incompréhension mais aussi par la beauté des lieux. Alors que l’écriture effleure à peine les êtres et fait que les gestes deviennent éloquents, l’auteur nous livre les contradictions et les évidences qui parcourent Henri face à la détermination artistique de Youna, incompatible avec l’amour, face à la générosité presque muette entre âmes perdues et face à la contemplation paisible et désespérée de paysages marins. Sophie Van der Linden nous a habitués, dans ses deux premiers romans, à saisir ces instants où tout bascule et où la vie devient tragédie silencieuse. Nous retrouvons effectivement cet homme et cette femme qui ne forment plus un couple mais ce court roman nous emporte dans des descriptions subtiles et surannées parfois, comme si nous entrions dans des tableaux de peintres où les atmosphères, les couleurs et les détails vont révéler des états d’âmes qui n’osent pas se dire. Sylvie Legendre-Torcolacci |
Sommaire Lectures Buchet-Chastel (Août 2016) 160 pages - 14 € Bio-bibliographie de Sophie Van der Linden sur Wikipédia Découvrir sur notre site les précédents romans de Sophie Van der Linden : La fabrique du monde L'incertitude de l'aube |
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