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Le ton est donné dès le début du roman : « Il était une fois une vilaine petite fille qui venait de naître. L'histoire commence là. Exprimer ses sentiments, dire je t’aime au sein de la famille engluée souvent dans le rôle et les responsabilités de chacun n’est jamais facile, mais l’écriture de Violaine Bérot le montre avec beaucoup de délicatesse, de violence parfois, mais avec toujours beaucoup de respect pour chacun des personnages. Violaine Bérot nous situe toujours à la frontière du conte, car son héroïne semble avoir le pouvoir magique de soulager ceux qui sont autour d’elle, mais nous naviguons au cœur d’une famille qui incarne les multiples fonctionnements et questionnements de toute famille. Le personnage principal n’a pas été aimée et cajolée par sa mère dès sa naissance car sa mère était préoccupée par l’amour que son mari lui portait. La fillette a bien perçu la relation qui existait entre ses parents, qu’elle cherche à protéger, et peu à peu elle a pris en charge la maison en s’occupant aussi de ses frères et sœurs devant l’inefficacité de sa mère souvent allongée dans son lit. Pour vivre sa vie d’adulte, la seule solution sera de partir de chez elle ce qui n’est jamais facile et ce que certains n’osent pas faire. C’est un roman très réussi et une très belle réflexion sur la famille qui peut être lieu d’amour mais aussi lieu d’étouffement. Violaine Bérot utilise avec brio les mots pour nous dire ces mots qui ne sont jamais dits. Il y a de très beaux passages sur le silence, l’amour, l’importance de la lecture : « On comprend que lire l’aide à se préparer à la merveille que sera sa vie. » Brigitte Aubonnet |
Sommaire Lectures Buchet-Chastel (Août 2015) 192 pages -14 €
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