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Il y a bien deux auteurs à ce « carnet poétique » tant les photos ocre et bleu du désert de Maximilien Dauber bavardent avec le poème de Daniel De Bruycker, avance au même pas régulier que le texte. Une photo toutes les trois phrases, chaque phrase composée de trois tercets. Si bien que l'on voit la plaine énigmatique : « De gros rochers jonchaient la lande », « de hautes montagnes toujours au loin », « une falaise entr’aperçue dans l’aube »... « Exode », déplacement massif de population, impose le « nous » du groupe. C'est la relation du déplacement qui nous est faite avec l'emploi du passé. La « caravane » du livre est composée de « dromadaires », les photos, et d'humains, les phrases, et traverse le désert de la page blanche... Le désert si étonnant : ou encore Tout nous frappait Plus il était ardu d'y croire On ne sait pas pourquoi ce groupe se déplace, on ne sait pas où il va. Ils ne le savent pas non plus : Ayant des jambes nous marchions… C'est l'exode pur, le cheminement pour un ailleurs et ce cheminement est éprouvant et inquiétant : Le cheminement se fait jusqu'à une arrivée qui marquera le début d'une renaissance. Avec Exode on songe à ce qu'ont enduré tous ceux partis de chez eux pour une question de survie et si on sait que le désert est inhospitalier, l'exode en soi, avec tout ce qu'on laisse, une fois la porte fermée, est un désert. Michel Lansade |
sommaire Poésie Les Carnets du Dessert de Lune (Mars 2017) 80 pages - 16 € Poèmes Daniel De Bruycker Photos Maximilien Dauber |
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