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Puis Daniel un fermier, le deuxième personnage principal, se dessine au fil des pages : « Son odeur flottait dans la pièce et ça lui serrait la gorge de mesurer à quel point elle lui était vitale ; lui-même n'avait jamais compris le besoin qu'elle ressentait de son odeur à lui, n'arrivait même pas à comprendre comment elle la trouvait sous les odeurs des bêtes, du phénol, de l'huile de tracteur, des balles de foin, de toutes les choses qu'il pouvait soulever à mains nues. Il avait cette idée d'odeurs se superposant sur lui comme des couches de peinture sur un mur de pierre, et de nouveau il éprouva cette fatigue incroyablement résistante. » Les deux personnages évoluent en parallèle, et la tension monte au fil des pages. Nous sentons très vite que les deux personnages vont se croiser. La violence qui s’exprime de diverses façons et la cruauté sordide imprègnent le roman. L’épilogue est parfaitement écrit dans la continuité de ce que nous avons vécu dans le roman. La vie dans la campagne galloise est très bien rendue avec les contraintes administratives qui modifient et alourdissent la tâche des fermiers et les occupations de certains hommes qui jouent avec la mort et la cruauté. Les contrastes sont très forts entre l’amour de la terre et des animaux de Daniel et les désirs sordides de certains hommes qui ne respectent ni la vie des animaux et ni celles des humains. C’est un roman magnifique qui dépeint avec brio un lieu très spécifique. Brigitte Aubonnet (17/08/17) |
Sommaire Lectures Joëlle Losfeld (Mars 2017) 168 pages - 16,50 € Traduction de l'anglais (Pays de Galles) Mona de Pracontal
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