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Comme dans Féroce (déjà chroniqué ici) nous retrouvons Edwige Marion, commissaire à la direction de la police judiciaire et directrice de l’office central de répression des violences aux personnes, et les membres de son équipe : la capitaine Valentine Cara, la légiste Rose, la psycho-criminologue Alix de Clavery. Un nouveau venu, le commissaire Philémon de Saint-Léger, remplace Zénard l’adjoint de Marion disparu dans l’aventure précédente. Le roman commence dans un club assez particulier. « Des poupées sexuelles, voilà ce qu'on baisait au XDoll. Des sex dolls ou Xdolls, pour faire plus moderne. Des formats mini – 1,45 mètre –, mais dotés de seins tellement balèzes qu'on ne pouvait pas s'y tromper : l'idée était bien de les faire passer pour des femmes, disponibles sexuellement et vénales. Des prostituées, donc, en silicone. […] L'avantage sur les putes humaines étant qu'elles ne la ramenaient pas et qu'on pouvait les violer, les martyriser sans que jamais elles ne portent plainte. » Et justement, ce jour-là, un client s’est violemment défoulé, laissant la poupée dans un triste état. Martin Brand, le propriétaire du club, est furieux. L’homme, très discret, n’a bien sûr fourni aucune identité et réglé à l’avance en espèces. Toutefois en examinant sa pauvre poupée toute abîmée, il trouve dans sa bouche un numéro de téléphone. Il hésite mais finit par appeler et tombe sur… la commissaire Edwige Marion. Mais une autre affaire va mobiliser l’énergie de Marion et son équipe, une affaire bien plus sordide parce qu’il ne s’agit plus de poupées mais de trois femmes dont les corps sont découverts en des lieux différents : la première au cimetière du Père-Lachaise, la deuxième sur la Butte Montmartre et la troisième dans un caddie de Monoprix « pile sous le panneau métallique gris et vert qui expliquait où on se trouvait. Un lieu historique de Paris comme il y en avait des centaines dans toute la capitale. Celui-là était néanmoins particulier en ce sens qu'il n'y avait rien à voir, sinon les cinq dalles de granit incluses dans le bitume de la chaussée, mais il y avait peu de chance pour que l'automobiliste lambda qui roulait dessus chaque jour en ait seulement conscience. Elles rappelaient pourtant que, jusqu'à l'aube du XXe siècle, elles servaient de support à la guillotine qui décapitait les condamnés à mort détenus dans la prison de la Grande Roquette. Pourquoi un corps à cet emplacement-là, cette fois ? » Marion se sent d’autant plus intimement mise en cause que chaque crime est accompagné d’un sms adressé à l’une de ses proches. Le premier a été reçu par Alix : « Père-Lachaise, Kardec et la vilaine menteuse. Préviens ta chef. » Le deuxième par Valentine : « Rue de la Fontaine-du-But, la vilaine perverse. Préviens ta directrice. » Le troisième par sa fille : « Rue Croix-Faubin, à Paris. Une vilaine pute. Préviens ta mère. » Beaucoup de questions auxquelles il va falloir trouver des réponses… Et le Docteur X, seul, connaît les réponses. Une lutte sans merci va s’engager avec une allure de course contre la montre parce que chaque instant perdu peut rapprocher d’un nouveau crime. Ce qui constitue aussi un intérêt majeur dans cette série d’enquêtes de la commissaire Edwige Marion, ce sont les relations humaines et complexes qu’elle entretient avec tous ceux qui l’entourent. Suspense, émotions et rebondissements garantis, Danielle Thiéry est une virtuose dans l’art de nous tenir en haleine. Serge Cabrol (02/08/19) |
Sommaire Noir & polar Flammarion (Mai 2019) 416 pages - 20 € J'ai lu (Mars 2020) 448 pages - 8,50 €
Bio-bibliographie sur Wikipédia Découvrir sur notre site d'autres romans du même auteur : Pour la jeunesse Énigme au Grand Stade Les fantômes de l’école de police Pour les adultes : La guerre des nains Féroce |
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