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Cicéron ANGLEDROIT


Descente à Ménilmontant


Comme pour San-Antonio qui fait partie de ses références, l’auteur disparaît derrière son personnage et c’est donc Cicéron lui-même (plus familièrement Cicé) qui narre, d’une plume pleine d’humour et de calembours, ses aventures rocambolesques dont nous suivons ici le douzième épisode, toujours en banlieue, entre Vitry et Paris.

Pour les lecteurs qui découvrent la série, un préambule présente les principaux personnages.
Cicéron Angledroit est détective privé, « la quarantaine indéfinie mais bien tassée, si vous voyez ce que je veux dire, pas très grand, mal peigné, assez loser et très opportuniste. Il élève, seul, sa fille Elvira, une gamine pré-ado délurée (Elvira Angledroit... autre calembour). Son ex-femme est partie à l'étranger où elle enchaîne les missions humanitaires. » Il a aussi un fils Enzo dont la mère, Monique, vit en couple avec Carolina. Il passe de temps en temps voir ce petit garçon qui a un papa et deux mamans. Cicé vit aussi une relation forte et régulière avec Vanessa, policière au commissariat de Vitry.

Le détective peut compter sur deux amis fidèles.
André dit Momo, ancien SDF, vendait des journaux d’insertion à la sortie d’un magasin quand un attentat (dès le premier volume de la série, Sois zen et tue-le) lui a arraché le bras droit. Un CDI à mi-temps financé par un organisme pour l’emploi des handicapés a permis à Cicé de l’embaucher officiellement. Il est observateur, patient, discret…
René, « caddie-man à l'Interpascher de Vitry... mi-ouvrier, mi-traîne-savates... un homme bourru, rustre mais attachant (un peu le Béru de San-Antonio en moins exotique). Ex-alcoolique pas anonyme », il est débrouillard et audacieux.

Cicé travaille souvent avec le commissaire Théophile Saint Antoine « un flic à l'ancienne, près de la retraite, bien forgé par une longue expérience du terrain, désabusé mais très droit [qui lui] confie quelques affaires en marge quand il n'a pas, lui-même, les coudées franches. »

Et c’est encore le cas pour cette nouvelle enquête. Le commissaire a réussi à arrêter, à nouveau, Jojo la Perdrix, un cambrioleur en cavale après une évasion bien préparée. Pour y parvenir, le policier a bénéficié des indications d’une femme mystérieuse, Lili Devalbo, qui pourrait bien être impliquée aussi dans l’évasion du voleur.
« — Jojo est tombé pour une série de cambriolages, dont certains violents, chez des petits vieux qui vivaient seuls, souvent des femmes âgées qu'il repérait, suivait et attaquait. En six mois, on en a dénombré une vingtaine pour un butin de près de deux cent mille euros rien qu'en espèces. Plus des bijoux, des bibelots et, parfois, des pièces d'or. Il ne ménageait pas ses efforts pour faire parler les petites vieilles. Trois, au moins, sont mortes dans les jours qui ont suivi l'agression. Impossible d'établir un lien de causalité mais quand même. Ma conviction est que Lili l'a aidé à sortir pour qu'il lui dise où est le pactole et, une fois satisfaite, lui a trouvé cette planque qu'elle nous a indiquée. »

Maintenant que Jojo est retourné sous les verrous, le commissaire aimerait bien retrouver cette Lili avec laquelle il n’a communiqué que par téléphone.
C’est tout naturellement qu’il se tourne vers Cicéron pour localiser l’indicatrice et, si possible, récupérer le butin.
Mais Lili est maline, prudente et discrète. La traque ne va pas être simple !
Cicéron et son équipe vont devoir mettre les bouchées doubles et faire preuve d’imagination pour se montrer à la hauteur des attentes du commissaire. À cœur vaillant, rien d’impossible !
Voilà une belle occasion de sourire et se divertir dans une période plutôt tristounette. Aucune hésitation, il n’y a pas de mal à se faire du bien…

Serge Cabrol 
(02/05/20)    



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Noir & polar








Palémon

(Février 2020)
246 pages - 10 €













Cicéron Angledroit,
de son vrai nom Claude Picq, est né en 1953 à Ivry. Descente à Ménilmontant est le douzième titre de sa série d'enquêtes humoristiques.