Pour les nomades du désert, l’or bleu c’est l’eau, et la sécheresse menace leur existence. Le désert gagne du terrain et il est de plus en plus difficile de trouver des pâturages pour les chèvres et les dromadaires. Les Touaregs doivent s’adapter aux nouvelles conditions climatiques…

Le narrateur de cet album, Amzin, a sept ans et demi. C’est un enfant Touareg et son père est le chef de la caravane. C’est à travers son regard que nous allons découvrir le quotidien des Touaregs, leurs occupations, leurs traditions, leurs joies et leurs soucis.

Au début du récit, Amzin s’occupe des chèvres et d’un bébé dromadaire en attendant le retour de la caravane partie à la recherche de nouveaux pâturages. Malheureusement, quand son père revient, les nouvelles ne sont pas bonnes. Ils n’ont rien trouvé. Avec la sécheresse, l’herbe nouvelle n’a pas poussé.

La tribu prend alors une grave décision : aller s’installer aux portes de la ville et chercher du travail. Le père d’Amzin devient maçon sur un chantier mais ce n’est pas la vie qu’il aime.

Heureusement, un soir, en racontant une histoire à son fils, le chef Touareg a une nouvelle idée : chercher l’or bleu. La tribu achète un terrain avec un vieux puits à sec et le creuse plus profondément jusqu’à ce que l’eau jaillisse.

Le terrain devient un potager, la vente des légumes permet d’acheter des chèvres et de mener une vie semi nomade se partageant entre la culture, l’élevage et les déplacements parmi les dunes. « Le désert nous appelle, nous sommes des Touaregs, les hommes bleus. »

Cette histoire racontée à hauteur d’enfant permet aux jeunes lecteurs de découvrir une culture différente de la leur et les difficultés que les autres rencontrent aussi dans leur existence.

Serge Cabrol 
(24/02/20)