Retour à l'accueil du site | ||||||||
Il y a les centaines de nouveautés de la rentrée, les pavés de l’été, des centaines, milliers de pages qui nous emportent, nous font rêver, découvrir ce qui existe au-delà de nos quotidiens. Et il y a le printemps, ce temps fragile, éphémère où se nichent les oiseaux rares, les frémissements de la nature, où se dévoilent les secrets. Les silences d’Alexandrie fait référence à tout cela et plus encore. Telle une Shéhérazade de notre temps, mais qu’est-ce le temps quand on raconte, Michèle Gazier effeuille pour notre ravissement, silences, mensonges et existences. Celle de Séréna-Thérèse, être volcanique aux milles facettes, qui jaillit sur la narratrice, intruse magnifique, incomprise et incompréhensible qui permettra à celle-ci d’emprunter le bateau de la littérature et de ses escales. Alexandrie bien sûr, naissance du mythe et ses livres : Durrell, Rousseau, Montaigne, Colette et tant d’autres dont Séréna-Thérèse chausse les phrases comme Cendrillon sa pantoufle de vair* ; Madrid et Lorca, les Antilles et Swart Bart… Il y a les livres et les êtres : professeur de français, animatrice d’atelier d’écriture, traductrice et écrivain. Michèle Gazier nous dévoile entre réalité et fiction une vie faite de et autour des mots, et on se laisse prendre à un jeu de devinettes intime, sur qui, quoi se cache derrière tel nom, tel lieu, tel ouvrage, car la fiction n’est faite que de secrets, mensonges et silences. Magnifiques. * La phrase exacte du texte de Michèle Gazier est : « ces phrases qu’elle chaussait comme Cendrillon sa pantoufle de vair ». Marie Luise D’Orcisto |
Sommaire Lectures Mercure de France (Mai 2023) 176 pages - 17,80 €
Wikipédia Découvrir sur notre site son précédent roman : Les passantes |
||||||