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Dévaste-moi


avec
Emmanuelle Laborit



Conçu pour, autour, et avec Emmanuelle Laborit, Johanny Bert nous propose avec Dévaste-moi un véritable spectacle de cabaret. Armée d’un répertoire de choc (Bizet, Brigitte Fontaine, Anne Sylvestre, Asaf Avidan, Amy Winehouse…) et de tenues qui n’ont rien à envier aux véritables divas (conçues pour elle par Pétronille Salomé) la comédienne dévore la scène.

Après quelques chansons de facture plus classique sur le tourment amoureux, Emmanuelle Laborit semble reprendre la main pour nous parler de la vraie vie d’une femme en évoquant tour à tour l'avortement, la ménopause, le désir, les violences conjugales ou la masturbation. Entre rire et affirmation de soi c’est le manifeste d’une femme libre qui nous est donné à voir. Car la comédienne sourde l’a décidé, elle ne laissera personne parler à sa place, que ce soient les hommes ou la société. Et les chansons qu’elle interprète, puisqu’on peut véritablement parler ici d’interprétation, sont celles de femmes (ou d’hommes) au caractère aussi trempé que le sien. 

Brigitte Fontaine, à qui elle emprunte particulièrement les mots, lui offre sa distance au monde et à l’amour (beau moment que celui où le public utilise les signes qu’on vient de lui apprendre pour signer le refrain de L’Amour c’est du pipeau). La chanson Dévaste-moi, qui donne son titre au spectacle, est également un bon exemple de réussite de ce spectacle. Les mots deviennent ici des signes qui se transforment en une véritable langue chorégraphique : le chansigne.  En interprétant les chansons en langue des signes Emmanuelle Laborit ne rend pas seulement accessible les textes aux sourds et malentendants, elle permet aussi d’appréhender les chansons de façon différente, plus poétique peut-être. C’est donc à une recherche autour du langage que nous assistons, qui aboutit à une véritable victoire du corps : celui par qui les émotions circulent, qui peut être souffrant mais aussi source de plaisir et qui sert à communiquer avec les autres.

La musique, les signes et l’énergie de la comédienne s’unissent pour porter un message d’amour et d’humour. Servie par le fabuleux Delano Orchestra (guitare, batterie, trompette et violoncelle), qui traduit en musique tout ce que la femme au centre de la scène ressent, celle-ci utilise en outre la danse – le corps, toujours le corps – pour nous faire pénétrer dans son univers.  

Le spectacle est présenté comme un « appel ironique et onirique au désir, à la brutalité, à la délicatesse du plaisir » : c’est plus que réussi !

Amandine Farges 
(12/07/18)    

Le spectacle a été joué à la Maison des Métallos du 3 au 8 juillet 2018
mais il part en tournée pour la saison 2018-2019

 TOURNÉE 2018-2019

24 juillet : Périgueux (24) - Festival Mimos (L’Odyssée, scène conventionnée «Art et création»)
9 et 10 octobre : Dunkerque (59) - Le Bateau Feu, scène nationale
18 > 20 octobre : L’apostrophe - Scène nationale Cergy-Pontoise & Val d’Oise (95)
6 > 9 novembre : Lyon (69) - Théâtre de la Croix-Rousse
20 et 21 novembre : Brest (29) - Le Quartz, scène nationale
7 décembre : Brétigyn (91) - Théâtre de Brétigny, scène conventionnée
18 décembre : Plaisir (78) - Festival Imago - Théâtre Espace Coluche
15 et 16 février 2019 : Besançon (25) - Les Deux Scènes, scène nationale
8 mars 2019 : Mâcon (71) - Le Théâtre, scène nationale (Mois des Drôle de Dames)
29 mars 2019 : Val-de-Reuil (27) - Théâtre de l’Arsenal



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Sommaire
Une loge
pour le strapontin













Mise en scène
Johanny Bert

En collaboration avec
Yan Raballand
chorégraphe

Comédienne chansigne 
Emmanuelle Laborit

Musiciens
The Delano Orchestra
Guillaume Bongiraud
Yann Clavaizolle

(en alternance avec
Josselin Hazard)
Matthieu Lopez,
Julien Quinet,
Alexandre Rochon

 
Interprètes LSF
Corinne Gache
Carlos Carreras

Recherches dramaturgiques
Alexandra Lazarescou

Création vidéo
Virginie Premer

Création costumes
 Pétronille Salomé

Stagiaire costumes
Stella Croce

Habilleuse
Louise Watts

Création lumières
Félix Bataillou

Régie Son
Lucie Laricq /
Simon Muller

Photographies
 Jean-Louis Fernandez