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Federico nait en 1921, en 1981, en 2001. « Il a tout à la fois trente-sept ans, soixante-sept ans et quatre-vingt-dix-sept ans. Ou peut-être dix-sept ans. […] Il est à la fois la voix du Federico d’hier, d’aujourd’hui ou de demain… ou d’un Federico à venir. D’un Federico éternel. » En Espagne, Federico voit sa maison brûler et ses enfants mourir : « Pour les uns, je suis un combattant de la liberté, un martyr espagnol sur le chemin de l’exil, une victime du fascisme, un homme parmi les hommes dans l’immense cortège de la douleur. » Une femme, Dolores, accouche en Espagne d’un enfant qui décède deux jours plus tard à la maternité mais, en fait, il est enlevé pour être rééduqué : « Après la guerre d’Espagne, on pense que plus de trente mille enfants de républicains ont été enlevés et confiés à l’Auxilio Social de la Phalange, à des institutions religieuses ou à des familles bien-pensantes. Enlevés, volés aux fins de les rééduquer. « Nous sommes tous l’enfant du petit Federico qui est en nous. Des petits cercueils blancs représentent tous les enfants enlevés aux militants républicains. « Le pire héritage du franquisme, c’est la peur. » C’est un texte superbe et terrifiant qui, en évoquant ce qui s’est passé en Espagne sous Franco, met en évidence la peur qui existe toujours pendant les dictatures qui dramatiquement perdurent encore de nos jours C’est une pièce qui réveille nos désirs de révolte pour préserver notre liberté d’expression, si précieuse mais si fragile, si nous ne nous mobilisons pas au quotidien. Brigitte Aubonnet |
Sommaire Théâtre Éditions Théâtrales 48 pages - 11 €
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