illustration Stéphane Trapier

Saison
2006-2007


au Théâtre
du Rond-Point




Des spectacles "ribertaires"


L'actuelle saison théâtrale n'est pas encore enterrée que la suivante s'annonce déjà, vigoureuse, créative et résolument prometteuse. Plusieurs théâtres de notoriété annoncent la couleur en proposant des abonnements séduisants et le Théâtre du Rond-Point, jamais en retard d'une initiative, a organisé une soirée spécialement consacrée à sa prochaine programmation allant de septembre 2006 en juin 2007.

Sur le double tempo d'une liberté qui pratique le "hors-piste" avec bonheur et d'un rire récurrent qui provoque, dilate, ponctue ou souligne, ce lieu multiforme mais unique a su établir un lien fort avec le public. Il demeure ainsi à la pointe de l'actualité théâtrale. En témoigne le nombre d'aficionados réunis dans la salle Renaud Barrault le lundi 15 mai et leurs applaudissements à une équipe qui les surprend autant qu'elle les séduit.

A partir de septembre, sur le terreau de textes contemporains, avec la complicité de cousins aussi talentueux que les Oulipiens et la famille Chaplin, d'artistes de toutes obédiences et la bénédiction de la Comédie Française, le Rond-Point va de nouveau associer le rire et la liberté. Une sorte de riberté (si vous m'autorisez ce mot valise) dont la première partie se prononce "Ribes", tel le nom de l'animateur de ce théâtre vraiment pas comme les autres.

Ces spectacles "ribertaires" (autorisez-moi aussi le néologisme) sont donc en train de devenir une nouvelle manière de vivre la scène des années 2000 car non seulement ils mixent le théâtre avec d'autres modes d'expressions artistiques mais, surtout, ils décloisonnent le cloisonné de la tradition. Ainsi, ils s'inscrivent parmi les plus intelligents et les plus attractifs de cette époque où la remise en question s'impose à la façon d'une hygiène.

Y compris les thuriféraires de l'alexandrin calibré et les fidèles aux canevas de la "Commedia dell'Arte", les spectateurs du Rond-Point répondent donc très positivement à ces sollicitations novatrices ainsi qu'à leur imaginaire débridé. Et ces créations qui n'ont pas la prétention de plaire à tout le monde mobilisent pourtant un public de plus en plus large et de plus en plus important.

Voici une partie de leur menu 2006/2007 : de Philippe Caubère qui dansera plusieurs fois le diable à Nathalie Baye qui jouera les Zouc, en passant par Yolande Moreau qui met les pieds dans l'eau quand la mer monte et aux Oulipiens qui les mettent dans le plat quand les mathématiques transcendent le littéraire ; d'Hélène Delavault qui pratique avec charme la chanson impertinente – ou avec impertinence la chanson de charme – au cirque invisible de Victoria Chaplin et Jean-Baptiste Thierrée, nous verrons et nous entendrons de merveilleux comédiens dans des textes ciselés, des très souvent drôles et d'infiniment cocasses.

Ensuite – que les nombreux auteurs non cités ne me jettent pas la pierre – nous reverrons François Morel dans "Collection Particulière" et nous écouterons Micheline Presle nous lire des nouvelles de Sofia Zerbib, ce qui est une élégante manière de nous donner des siennes.

Ce lundi 15 mai, en faisant le point sur cette prochaine saison, le théâtre de Jean-Michel Ribes tente de nous dire que la vie est plus vaste que le réel et que le monde n'est pas ce qu'il est. Je le cite : "Il est fait de désirs à inventer, de secrets qui vous appartiennent et d'ailleurs qui vous attendent."

Qui ne souscrirait à un tel programme ? Il ne reste plus qu'à vous abonner.

Claude Chanaud 



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Montreurs d'ours




illustration Stéphane Trapier

au Théâtre
du Rond-Point


2 bis, avenue
Franklin D. Roosevelt
75008 Paris



Location :
01 44 95 98 21
et sur le site
du théâtre :
www.theatredurondpoint.fr



illustration Stéphane Trapier



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