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Daphné COLLIGNON


Calpurnia


d’après le roman de Jacqueline KELLY


L’histoire se passe au Texas, pendant l’été 1899 dans une famille de planteurs de coton.
La narratrice, Calpurnia, est une petite fille de onze ans, astucieuse et ayant le goût de l’indépendance. Seule fille d’une fratrie de sept enfants, elle est plus proche de son grand-père scientifique que des cours de piano, couture, cuisine et tricot. Elle veut devenir « naturaliste ». Comme elle sait observer son environnement avec finesse et perspicacité, son grand-père l’encourage en l’associant à ses découvertes lors de grandes promenades et en lui offrant un gros livre de Darwin qu’elle ne comprend évidemment pas.
Tandis que la mère de Calpurnia rêve d’en faire une jeune fille du monde, son grand-père lui parle des femmes de science connues pour leur travaux et découvertes.
Calpurnia s’interroge sur l’avenir qui est réservé aux femmes, sur le travail des ouvriers noirs dans les champs de coton, sur la pénibilité de ce travail. Sa fraîcheur et son amour de la vie lui font découvrir ce que ses frères ne voient pas.

Les dessins de Daphné Collignon qui ont la vigueur du noir et blanc adoucis par les teintes sépia expriment avec justesse les sentiments de Calpurnia ; sa tristesse, ses colères, ses enthousiasmes, sa joie d’apprendre, sa peur de décevoir sa mère, sa fierté quand elle découvre pourquoi les sauterelles jaunes vivent plus longtemps que les vertes, son refus de faire ce qu’on exige d’elle, sa détermination à rester libre. La délicatesse de ces dessins fait écho à la délicatesse du propos.

Certaines scènes sont très drôles : quand ses frères tombent amoureux de la copine de Calpurnia, ou quand le plus grand amène une jeune femme futile que le grand-père effarouche avec sa collection d’insectes.
L’amie de Calpurnia est Lula : « très belle, très douce, très gentille… mais un peu cruche, il faut bien le dire. Elle ne voulait pas venir chercher de spécimens à la rivière à cause des serpents. Elle ne s’intéressait ni à la science ni à mes expériences à cause… Allez savoir. Elle ne voulait pas aller se baigner à cause des serpents (sans parler d’enlever ses vêtements). En revanche, question mouchoirs et dés à coudre, Lula était imbattable. Les différences font partie de l’amitié, et nous étions très complémentaires. En plus, on adorait jouer du piano à quatre mains et ça c’était vraiment amusant. »

Nadine Dutier 
(10/01/22)    



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Bandes dessinées













Rue de Sèvres

(Novembre 2021)
170 pages - 20 €







Daphné Collignon

Bio-bibliographie sur
Wikipédia


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daphnecollignon.com