Salomé a 14 ans, des amis au collège, des amis sur la toile, des parents qui l'aiment et veulent la protéger, une prof de français beaucoup moins sympathique que l'année passée et elle tient son journal dans lequel elle raconte sa vie au jour le jour : "J'ai chatté avec Florine et les autres pendant trois heures cet après-midi. Quand le chat n'est pas là, les souris chattent !!! Lorsque mes parents sont rentrés, ils m'ont trouvée sagement assise dans le salon avec le roman imposé par Madame Scorpion : Poil de Carotte. Un livre aussi préhistorique qu'elle ! A croire que l'école veut nous empoussiérer. Bon, j'avoue, il y a de l'humour, mais façon confiture grand-maman."

Seulement voilà, sur le chat d'or qu'elle a créé avec son groupe de copains - un chat sans gros mot, avec des phrases complètes - apparaissent deux inconnus : Coralie, une jeune fille fragile, qui confie un drôle de secret et Michael, un jeune homme de seize ans, qui se dévoile par bribes et semble cacher quelque chose. Cet inconnu fascine Salomé et même si elle connaît les risques d'internet, les dissimulations qui s'y créent, le danger de passer d'une rencontre virtuelle à une rencontre réelle, rien n'y fait, la curiosité de Salomé est la plus forte et elle voudrait bien savoir qui est réellement ce mystérieux jeune homme qu'elle surnomme Quasimoto : "Oui, Quasimoto, j'ai envie de savoir qui tu es. Et si mon Quasimoto n'était qu'un pervers se faisant passer pour un beau jeune homme beau et bronzé ? Quelle preuve avais-je que c'était sa photo qu'il montrait sur Lifebook ? Et pourquoi un mec de seize ans prenait-il son pied en causant montagne avec ma prof de géo ? Au fond, il n'était peut être pas celui qu'il affirmait être. Et comment savoir sans le rencontrer pour de vrai ? Et comment ne pas me mettre en danger si je le rencontrais pour de vrai et qu'il était un autre ?
Ces questions qui tournaient dans ma tête, mes parents n'en ont évidemment rien su. Je leur ai montré que j'étais sûre de moi et qu'ils n'avaient à s'inquiéter de rien, mais, franchement, ce que mon père m'avait raconté me faisait flipper."