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Ce très beau deuxième roman se lit d'une traite. Happés
par le suspense, tenus en haleine jusqu'au dernier chapitre, nous découvrons
l'épilogue qui conclut avec brio ce texte dont l'écriture efficace
met très bien en valeur l'histoire qui pourrait sembler incohérente
mais ne l'est pas du tout. Camille est loin d'imaginer ce qui va se passer et nous vivons avec elle cette étonnante aventure. Elle côtoie Sonia, la caissière du cinéma qui fabrique des poupées : " ce ne sont pas des poupées vaudoues. En fait, n'importe quelle uvre d'art contient quelque chose de son créateur. Quelque chose de vivant. Une uvre d'art qui ne contient rien, ça se voit tout de suite. On ne ressent rien en la voyant, elle est creuse, elle est vide. On s'ennuie en la regardant. Mais l'art et la magie, au début, c'était même combat. Ça s'est perdu depuis que l'art a arrêté d'être religieux. On a fait des uvres décoratives et qui ne voulaient rien dire. Mes poupées ne sont pas décoratives. Elles ne sont pas censées être jolies." Ce n'est pas un roman policier mais l'on est capté par l'intrigue et ce lieu est présenté avec une écriture très visuelle, très cinématographique. Les personnages sont complexes et montrent bien toutes les ambiguïtés de l'âme humaine. Un très bon moment de lecture qui ouvre sur beaucoup d'émotions et de réflexions, sur comment être soi, comment se construit-on une personnalité, une vie sociale ? La générosité peut-elle être gratuite ? Brigitte Aubonnet |
Sommaire Lectures Plon (Août 2012) 180 pages - 17,50 €
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