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Voilà une surprise car évidemment je ne pouvais pas connaître la poésie de Jacques Burko puisque c’est le premier recueil de ce poète qui n’a jamais cherché à publier ses œuvres de son vivant. Ce recueil couvre une période de 55 ans (1952-2007). Dans la préface, il nous est présenté ainsi : à partir de 1951, il écrit ses poèmes en français : des textes courts, souvent des jeux avec les mots, des exercices, des mises en rimes ou en rythmes, ébloui qu’il est par les possibilités de cette langue qu’il fait sienne, sans se laisser intimider : il pratique l’irrespect des règles de la versification classique qu’il connaît fort bien, il élude la frilosité de sa nouvelle langue à l’égard des néologismes. Il se l’approprie en apprenant par cœur des vers de Verlaine, de Rimbaud, d’Apollinaire, tout comme il avait appris les grands classiques de ses vies antérieures : Mickiewicz, Pouchkine ou Lermontov.
écrit-il dans un poème de Certidoutes (XXVI Nous, les créateurs ; terminé en 1984). Plus loin dans le recueil, se révèlent des profondeurs sous l’apparente légèreté :
Décidément, la collection Poésie des éditions Buchet/Chastel, dont Jacques Burko fut le directeur jusqu’à sa mort, réserve toujours de bonnes surprises pour un amateur de poésie. Pour finir sur le recueil de Jacques Burko, il y a un poème sur la couverture que j’aime beaucoup :
Lisez ce recueil, où tout le travail du poète s’efface devant l’évidence du poème que l’on lit et c’est du bonheur de lecture. Gilbert Desmée |
sommaire Poésie Editions Buchet-Chastel 144 pages - 10 € |
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