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Marcus Goldman est un jeune écrivain célèbre. Son premier roman a eu un succès fou et il s'est retrouvé propulsé au sommet de la gloire. Il ne lui reste que quelques mois pour publier son second roman et honorer le contrat qui le lie à son éditeur mais il se retrouve en panne d'inspiration. L'angoisse de la page blanche le saisit et le pousse à chercher refuge chez son mentor, Harry Quebert, son ancien professeur, écrivain de grande renommée, habitant Aurora, un village tranquille du Massachusetts. Alors qu'Harry veut faire des travaux de jardinage, on découvre dans sa propriété le corps d'une jeune fille disparue 35 ans auparavant et, coïncidence accablante, auprès du cadavre, les inspecteurs retrouvent Les Origines du mal, le manuscrit du chef-d'uvre d'Harry. Il est aussitôt accusé du meurtre. Marcus sait qu'il entretenait une liaison avec la jeune fille et lorsque ce fait devient public, l'opprobre du pays s'abat sur lui. Qui a tué Nola et qui était cette femme-enfant qui fit tourner la tête du grand écrivain ? Telles sont les questions auxquelles se trouve confronté Marcus, déterminé à découvrir la vérité. Mais parviendra-t-il à mener de front la résolution de ces énigmes et la rédaction de son nouveau roman ? A moins que le récit de son enquête ne devienne justement la trame de son livre... Le lecteur suit la quête de Marcus, apprenti-détective et savoure
ce périple drôle et plein de suspense qui lève le voile
sur la vie d'Harry. On retrouve avec joie des clins d'il littéraires.
Harry, professeur émérite dont le passé est parcouru de
zones d'ombre, évoque le héros de La tache de Philip Roth,
patronyme qui est d'ailleurs attribué dans le roman à l'éditeur
cynique qui gère la carrière de Marcus. C'est donc un pur plaisir de suivre ce roman à l'américaine, aux multiples influences. On se laisse duper avec plaisir par cette mise en abyme de la création littéraire. L'écrivain cherche-t-il la vérité comme semble l'indiquer le titre ou est-il le plus grand des imposteurs, cautionné par la complicité du lecteur ? On se délecte des livres dont on parle, de ceux qu'on écrit et
des recettes de Harry pour réaliser un chef-d'uvre. Un livre drôle et intelligent sur la mystification littéraire, qui nous tient en haleine jusqu'à la dernière page. Enora Bayec (25/12/12) |
Sommaire Lectures Éditions de Fallois L'Âge d'Homme (Septembre 2012) 670 pages - 22 €
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