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Jean-Luc MARCASTEL

Louis le galoup


Les amateurs de fantasy ou de fantastique médiéval ont une nouvelle saga à dévorer avec Louis le galoup, une série en cinq volumes dont les deux premiers ont paru cette année chez Nouvel Angle.

L’histoire se déroule en ces temps reculés où les chevaliers mettaient leur épée au service des barons et des comtes, où les sombres châteaux n’étaient chauffés que par les bûches de la cheminée et où les paysans se réunissaient à la veillée pour écouter les conteurs…

Le récit commence en Occitània, région du sud de la Loire où "oui" se disait oc alors qu’au nord "oui" se disait oïl. Mais ici le nord a disparu. Une gigantesque faille, la Grande Brèche, s’est ouverte et ce qui en sort ou s’en approche n’est pas beau à voir. Hommes, plantes et animaux y subissent de profondes transformations qui les rendent monstrueusement dangereux. Les redoutables malebestes terrorisent les campagnes et dévorent tout ce qu’elles rencontrent.

A Mandailles, près d’Aurillac, vivent Louis, un bel adolescent de 13 ans et son frère, Séverin. Leurs parents, le Chevalier de Marfon et Dame Roberte, règnent sur le village avec deux autres fils tout aussi gras et méchants. On se demande comment Louis et Séverin, tout en finesse, en beauté et en intelligence, peuvent appartenir à cette hideuse famille. On ne tarde pas à le comprendre.

Depuis des années, Thierry, un colporteur, vient chaque mois vendre sa camelote aux villageois. Mais quand il arrive, ce jour-là, Mandailles est en effervescence. Une "malebeste" est sortie des bois pendant la nuit pour dévorer les vaches. Les paysans exigent de leur seigneur la protection qu’il leur doit mais qu’il est bien en peine d’assurer.

Thierry, installé à l’auberge, raconte alors ce qui se passe ailleurs, à Aurillac et à Tolosa. « Il existe des choses bien pires que les malebestes… ». Le jeune roy a disparu et le Vicomte de Marsac assure la régence en imposant partout sa terreur avec l’aide du Baron de Malemort, le Grand Veneur, le maître des galoups, moitié hommes moitié bêtes…

Mais il y a deux sortes de galoups, les blancs et les noirs, les bons et les mauvais. « Oui, nous sommes des fauves, Louis, des prédateurs. Tout au fond de nous, nous sommes violents, sauvages, égoïstes, méchants et sanguinaires. On n'y peut rien changer, les hommes sont ainsi. La seule chose que nous pouvons faire, c'est accepter cette vérité et la dompter. Ainsi, nous pouvons devenir des êtres de bien et non de mal. »

Qui est donc cet étrange colporteur qui connaît tant de secrets ? Et qui sont donc réellement Louis et Séverin ? C’est ce que nous découvrons au fil des pages où nous rencontrons aussi la Roussotte, une jeune fille plus ou moins sorcière comme sa grand-mère, qui vit dans une maison éloignée du village.

Quand les galoups arrivent à Mandailles, Louis, Séverin et la Roussotte prennent la route pour une mission dont ils ne connaissent pas encore tous les détails mais dont nous comprenons qu’elle sera longue et périlleuse.

L’écriture est vive dans les scènes de combats, précise dans la description des personnages et des lieux, forte en émotions pour la tendresse ou pour la peur…

Le récit, dans chaque ouvrage, est complété par un dossier d’une cinquantaine de pages, Petit précis des terres d’Oc à l’usage du voyageur, regroupant des dessins (personnages, lieux, carte..), un glossaire du langage fleuri de Louis et plusieurs recettes d’Occitània.

Le premier tome à peine fermé, on ouvre déjà le deuxième…

Serge Cabrol 
(08/07/09)    



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Jeunesse










Tome 1 :
Le village
au bout du monde

290 pages - 15 €




Tome 2 :
Les nuits d'Aurillac

290 pages - 15 €


Illustrations de
Jean-Mathias Xavier


Editions Nouvel Angle






Jean-Luc Marcastel,
né en 1969 à Aurillac, enseignant, infographiste à ses heures, est aussi l'auteur de la série Frankia (trois volumes parus).