Retour à l'accueil du site





Sandra GANNEVAL

SOS Flemmards


Martial et Joseph, deux jeunes garçons d'origine antillaise, sont unis pour la vie et par la vie : amis d'enfance, inséparables malgré leurs différences de caractère, ils se suivent et s'épaulent tout au long de leur enfance, de leur adolescence et de leur entrée dans le monde des adultes. Pérégrinations d'étudiants à la recherche de petits boulots d'été, jeunes gens au seuil de la vie active, ces deux compères essaient tant bien que mal, traversant tourmentes, chaos et plaisirs du quotidien, de se trouver une place au soleil et de se partager un petit morceau de bonheur.

En prise directe sur la réalité, ce récit est aussi une fable ou une parabole sur le monde moderne, puisqu'il nous conduit à observer certains fonctionnements de notre société : sont passés en revue (et au crible parfois) le monde du travail, celui du chômage, la vie de famille, les méandres des passions, la mise en route d'un couple, derrière la bonhomie de ces personnages attachants car bien sympathiques. Et notre société est parfois aux prises avec ses propres contradictions et ses dysfonctionnements…

Quel événement ou qui pourra bien tenter de séparer ces deux jeunes hommes ? La réponse : une clé. En effet, Joseph, véritable Dom Juan, vient d'être "capturé" par Mélanie. Au bout de quatre années d'une liaison plus ou moins tumultueuse, la jeune femme offre à son amoureux une clé pour Noël… Ce "cadeau" est une véritable surprise !
La carte et la petite clé jetèrent Joseph dans les mêmes affres que le jeune Martial. De plus, une intense fatigue s'abattit sur ses épaules et il eut l'impression de prendre vingt ans d'un seul coup. Il se voyait bien se mettre plusieurs crédits sur le dos, mais entamer une vie à deux, une vie de couple et non pas de coloc, sonnait telle une peine capitale à ses oreilles. Adieu la liberté. Il fut pris d'une grande envie de partir très loin, dans un pays où il ne connaissait personne et où personne ne le connaissait, le temps que Mélanie l'oublie, lui qui se savait inoubliable. La minute précédente, sans le savoir, il nageait dans un bonheur qui ne disait pas son nom, après l'ouverture de la lettre, il se débattait dans ce malheur nommé ultimatum, lancé en douce, une bombe à retardement en vérité, dissimulée sous le masque de l'ingénuité, prête à éclater quand elle le voudrait. L'enveloppe, la carte, la clé, lui brûlaient les doigts, tout comme… l'eau bénite est censée brûler les vampires. Il les abandonna sur une table, se frotta les mains et souffla dessus. Il se faisait confiance pour trouver la mauvaise réponse au bon moment et s'y tenir jusqu'à être acculé à la nécessité d'en changer. Il regarda tout son soûl Dragon Ball Z, se complaisant dans la régression et l'immaturité, aurait dit Mélanie.
On le constate, ces garçons ne manquent pas d'humour et portent un regard amusé mais lucide sur le monde … et les femmes qui les entourent ou les accaparent.

Ce récit est tantôt pimenté et exotique (à l'image de la cuisine qu'aiment Joseph et Martial), tantôt riche en digressions. Sandra Ganneval a publié ce premier roman en édition à la demande. Une lecture légère qui apportera un regard parfois décapant sur notre société.

Sylvie Legendre-Torcolacci 
(26/12/11)    



Retour
Sommaire
Lectures









Autoédition
331 pages - 13 €





Visiter le blog du livre :
SOS Flemmards




Commander le livre sur
Lulu.com