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Simon, narrateur de ce roman plein de tendresse et d'humour, doit faire face
avec beaucoup de courage à une situation difficile : l'absence de sa
mère et la dépression de son père. Simon habite à Paris, un bel appartement près du Trocadéro,
avec son père, Paul, qui écrit des livres signés par d'autres. C'est Lola, la grand-mère paternelle, qui va s'occuper de Simon en l'absence du père. Et Lola, c'est un personnage haut en couleur. Ses cheveux sont roux, ses robes jaunes ou vertes ou rouges ou tout à la fois. Sur l'épaule, elle porte un énorme sac à paillettes où elle a mis toute sa maison dedans. Lola a surtout de nombreux et étranges amis qui vont permettre à Simon de surmonter sa tristesse par leur goût immodéré pour la danse et la fête. A l'hôpital psychiatrique où est interné son père,
Simon fait la connaissance de Lily, une petite fille mystérieuse qui
a du mal à communiquer avec les grandes personnes (Je ne sais
pas à quoi elles servent ni ce qu'elles vont me faire) mais connaît
tout de l'hôpital et des malades qui y sont soignés. Le mot "autiste"
n'est sans doute pas connu de Simon et la fillette est une sorte de fée
qui veille sur Paul et va l'aider à guérir. Elle apparaît
comme par enchantement à chaque visite de Simon et lui explique avec
des mots simples ce qu'est la dépression. Grâce à Lily, grâce à Lola et sa bande farfelue, Simon tient le coup, rend visite à son père et l'accompagne dans cette période noire. Un sujet difficile avec un choix de narrateur délicat, qui aurait pu se révéler affligeant de niaiserie, mais qui fonctionne très bien et donne au roman sa tendresse et son émotion tout autant que son dynamisme, son enthousiasme et sa vitalité. On danse beaucoup dans ce livre, avec Lola et ses sorcières ou avec les Black Eyed Peas, on fait la fête avec Fortuné le géant amoureux, on vit, on aime, on parle, on explique, on comprend Les thèmes sont graves mais le traitement joyeux. "Faut-il qu'il m'en souvienne / La joie venait toujours après la peine". Un roman qu'on peut lire dès l'adolescence et relire de temps à autre quand on se laisse aller à la morosité. Il mériterait d'être remboursé par la Sécurité Sociale Serge Cabrol (20/04/12) |
Sommaire Lectures Editions Don Quichotte 252 pages - 18
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