Au cœur de ce roman, le lecteur trouvera du mystère et des livres.
Pourtant, Théo Labrunie, quinze ans, n’aime pas lire même s’Il vit dans une librairie, avec son père, spécialisé dans les livres anciens et membre d’un cercle de bibliophiles.

Dès les premières pages, en marchant dans une rue de son quartier parisien, il assiste à une agression. Un homme est poignardé par un skinhead qui lui vole sa sacoche. Que pouvait-elle contenir de si important ? Lorsqu'il raconte cet événement à son père, Théo perçoit un malaise et comprend que le libraire préfère ne pas lui dire tout ce qu'il sait.

Quelques jours plus tard, un article dans le journal révèle que l'homme assassiné dans la rue Saint-Jacques est Marc Delambre, un bouquiniste.
Avec son ami Rémi, Théo décide de mener l'enquête.
En cherchant sur Internet, Théo trouve que Marc Delambre avait un site qui proposait des livres à la vente : astrologie, tarots, démonologie, sorcellerie, sociétés secrètes... Un livre, indiqué épuisé, attire l'attention de Théo : Le livre des livres maudits.
Grâce à l'annuaire électronique, notre apprenti détective découvre que l'adresse de Marc Delambre est celle du club de bibliophiles auquel appartient son père. Décidément, encore du mensonge et du mystère...
Le livre des livres maudits n’est pas disponible à la bibliothèque mais les deux adolescents en découvrent un exemplaire chez un bouquiniste. L’ouvrage est assez complexe mais il évoque un vieux grimoire, Le Dragon vert ou l’Art de commander aux esprits infernaux. Une indication qui pourrait bien devenir une piste…

Parallèlement aux aventures de Théo, on rencontre Faustine, dix ans, élevée très sévèrement par M. Lesage, son oncle, un libraire ésotérique. Faustine se demande ce qui se trame dans la cave de la librairie.
Les itinéraires de Théo et de Faustine vont bien entendu se croiser...

Ce roman se lit avec beaucoup de plaisir, le rythme est vif, les personnages très attachants, et l'auteur décrit avec précision le quartier où se déroule l'intrigue.
Rue Galande, rue des Écoles, place Maubert, rue de Bièvre, quai de Montebello… Les personnages marchent beaucoup, de jour comme de nuit, du Quartier Latin à la place Denfert-Rochereau, et le lecteur déambule à leur suite. Il ne faut surtout pas les perdre de vue, la clé du mystère est au bout du chemin.

Serge Cabrol 
(31/10/10)