Le père de Tamanna désespère de la marier un jour, jusqu'à ce qu'un prince étranger, passant par là, tombe amoureux de la beauté de Tamanna et de ses dessins. Il décide alors de l'épouser et de la ramener chez lui.
La jeune fille est abasourdie. Elle charge Marîchi, son petit frère, d'informer Ksantu de la situation. Elle quitte ensuite son village, sans pouvoir dire au revoir à qui que ce soit, emportant avec elle simplement ses couleurs.

Marîchi regarda s'éloigner l'équipage qui emmenait sa sœur dans un pays étranger, puis il se faufila entre les jambes de son père afin d'aller trouver Ksantu. Mais son père le rattrapa par la manche :
– Où t'en vas-tu, Marîchi, de si bon matin ?
– À la rivière, père, chercher de l'eau.
– Mais je ne vois pas les seaux sur ton dos ?
– Je suis si étourdi ! répondit Marîchi.
Et il entra dans la maison, prit les seaux et alla chercher l'eau à la rivière.

Toute la journée, les tentatives de Marîchi pour échapper à la vigilance de son père vont échouer. Lorsqu'il arrive enfin à rejoindre Ksantu, il est déjà tard et Tamanna déjà loin.
Mais Ksantu ne peut se résoudre à abandonner sa bien-aimée et va partir à sa recherche.

Le texte est riche, poétique et mélodieux.
Dans le feuillage au-dessus d'elle, un rossignol répondit à son chant. Sa mélodie douce s'éleva et vint jusqu'au creux de l'oreille de Tamanna. La jeune fille arrêta le mouvement de sa main et regarda l'oiseau.

Les illustrations sont sublimes, travaillées, soignées. Les couleurs, magnifiques, mettent en valeur les graphismes fins, motifs traditionnels de l'Inde.

Voici un très bel album qui, au travers d'une jolie histoire d'amour, traite avec finesse de la condition des femmes et de la question du mariage forcé.

Un livre qui ravira tous les yeux qui auront la chance de le lire et le regarder.

Cécile De Ram 
(16/12/11)