Ivar CH'VAVAR

A la barbe de Jules Verne
– respectueusement –



Le vingt novembre 2007, dans la Maison Jules Verne, à Amiens, Ivar Ch’Vavar disait À la barbe de Jules Verne : poème chamanique. De ce moment, la revue de la Grande Picardie Mentale, Kminchmint, réalisait l’édition d’un supplément au N°2 reprenant l’intégralité du poème composée de six chants : Chant I, Le Docteur Ox ; Chant II, Mathias Sandorf ; Chant III, Le Château des Carpathes ; Chant IV, Le Sphinx des glaces ; Chant V, Le Secret de Wilhelm Storitz (I) ; Chant VI, Le Secret de Wilhelm Storitz (II).

Chaque chant est composé d’invocations en picard et du chant de six strophes de six vers en français. Pour ceux qui n’entendent pas le picard, nous trouvons la traduction en français des invocations en page 22.

Pour les amateurs de Jules Verne, ils auront reconnu dans le titre de chaque chant, un titre de roman de Jules Verne : Une fantaisie du Docteur Ox (1872), Mathias Sandorf (1885), Le Château des Carpathes (1892), Le Sphinx des Glaces (1897), Le Secret de Wilhelm Storitz I (posthume, n’a été publié que très récemment), Le Secret de Wilhelm Storitz II (posthume, vers 1910).

Ivar Ch’Vavar est un poète important qui mérite une grande attention. J’estime qu’il est encore trop peu reconnu, par rapport à la puissance et la grande vigueur de sa poésie. Je vous donne la strophe six de Mathias Sandorf :

Une nuit qui doit être obscure. Au loin le météore
               orageux ne se manifeste plus que par
                              de sourds roulements que répercutent
Les hauts nuages, dont les dolmens et les
               Menhirs… « Eh !... quelqu’un ! » Pas de réponse.
                              Tout devient obscur sous cette voûte d’épaisses nues.
De vifs éclairs illuminent ces lourdes ténèbres.
               Leurs côtes sont déchiquetées, effilochées comme le bas
                              De jupe d’une pauvresse. Des ferrures tordues,
Des tas de cendre, des mamelles qui se dressent.
               Le cimetière doit être le théâtre des plus
                              invraisemblables et des plus extraordinaires
Phénomènes. Que l’on se figure un homme…
               Ses muscles se contractent simultanément, et son corps
                          tremblote, baigné d’une transsudation glaciale, la respiration
Réduite à un souffle. Il semble que cet homme
               vive en dehors de l’humanité. Mais qui
                              êtes-vous donc ? – Un mort – comme toi.

Gilbert Desmée 
(14/06/08)    



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