Le poète a fait noter à la fin du recueil : « Notes prises lors d’un passage à la piscine des Amiraux, dans le 18ème arrondissement de Paris, 2008 ». Cette assertion corrobore l’impression ressentie à la lecture du recueil : l’idée d’un personnage auteur qui observe longuement, dans une vue plongeante, une femme inconnue qui nage. Dès le début du recueil nous sommes emportés par la sensualité qui perce dans le regard du poète :
Et le premier poème se termine par ce tercet :
Le deuxième poème nous renvoie immédiatement au sensuel :
Il devient évident que nous n’aurons pas à lire un reportage sur ce qui se passe à ce moment-là, dans la piscine, mais bien la plongée imaginaire du poète dont les notes seront des images entrevues dans un développement fictionnel. Lors le jeu du nouer-dénouer de l’écriture s’inscrit jusque dans ce qui est vu :
Ce voyage immobile est superbe et l’on se fait prendre au rets des images qu’invoque le poète. Nous sommes comme émerveillé au sortir du recueil. Si le recueil ne fait que 24 pages, il est grand et prenant par ce qu’il nous conte.
Gilbert Desmée |
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