Mary LESTER

Bouboule est mort



Mary Lester est capitaine de police judiciaire au commissariat de Quimper et cette aventure est déjà la vingt-huitième qui paraît aux éditions du Palémon. Pas de Docteur Watson ici, c’est l’enquêtrice elle-même qui raconte…

Au début de ce roman, madame Lévénez vient signaler que son fils Victor, surnommé Bouboule, garagiste à Saint-Brieuc, n’a pas donné signe de vie depuis un mois.
Qu’un homme de quarante-huit ans reste un mois sans téléphoner à sa vieille maman, il n’y a pas de quoi déclencher le plan rouge, mais quand il a l’habitude de téléphoner tous les jours, c’est tout de même surprenant.

Il n’en faut pas plus pour que Mary Lester décide de jeter un œil dans ce garage briochin. Elle prend contact avec la gendarmerie de Saint-Brieuc et l’adjudant Claude Hélias l’accompagne chez Bouboule.
Le garagiste n’aura plus jamais l’occasion de soulever un capot parce qu’il repose au fond de sa fosse de vidange dans un état peu ragoûtant…
Un mot trouvé sur place, « Tu ne t’en tireras pas toujours, j’aurai ta peau, sale petite pédale » oriente les enquêteurs vers des voyous homophobes qui ont déjà sévi dans la région mais la piste tourne court parce que Bouboule n’était pas homosexuel, sa seule passion étant la dive bouteille dont il usait et abusait sans relâche.

Il faut donc chercher ailleurs et on va pouvoir visiter la Bretagne. Des Côtes d’Armor, l’enquête se déplace vers Rennes grâce au listing des communications téléphoniques, puis dans la région nantaise où on a retrouvé la Mercedes de Bouboule…

Et quand les pistes n’aboutissent pas à l’arrestation de l’assassin du garagiste, elles font progresser l’enquête et permettent d’élucider au passage plusieurs autres affaires qui pourrissaient la région.

Mary Lester fait souvent appel au lieutenant Fortin, un robuste gaillard du commissariat de Quimper, dont le quintal de muscles se révêle efficace dans les situations tendues.
A la gendarmerie de Saint-Brieuc, on n’est pas en reste grâce à Germaine Quintrec, un mètre quatre-vingts, championne de lancer du poids, « une poitrine agressive à faire pêter le pull-over réglementaire et un fessier de bœuf culard ».

Comme on le voit, notre enquêtrice est bien entourée et on suit ses aventures avec plaisir.
De plus l’écriture est souvent savoureuse, avec un humour qui dédramatise les situations, sans oublier les jeux de mots et autres joutes verbales qui opposent et amusent la policière et le gendarme.
Du bon polar breton à lire sur fond de musique celtique en descendant une bouteille de chouchen, une affaire à suivre…

Serge Cabrol 
(02/08/06)    



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Noir & polar







Editions du Palémon
280 pages, 8 €







Les bruines de Lanester est le premier volume.
Jusqu'au 24e,
les romans étaient signés Jean Failler.
Ensuite, l'auteur s'est effacé derrière son personnage qui raconte maintenant ses enquêtes à la première personne.



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