À l'heure dite
Les deux Lu (Ludivine,10 ans, et Lucie, 14 ans) prennent seules le train pour
aller en vacances chez leur grand-mère. Maman vient de leur dire au revoir
et l'aventure peut commencer.
Mais après une demi-heure de trajet, le téléphone de Lucie
sonne. Et ce n'est ni mamie, ni maman.
- Salut les lulu.
Une voix d'homme. Aucun homme, à part papa, ne connaît mon numéro,
et mes copains ne parlent pas avec cette voix de verre pilé. Ni n'utilisent
les surnoms employés seulement en famille.
- C'est qui ? Interroge Ludi, en constatant mon ahurissement.
Je transmets la question à la voix mystérieuse.
- Vous êtes qui ?
Une sorte de rire – plus exactement un coassement de grenouille – me répond,
puis :
- Peu importe, Lucie, Ludivine où je ne sais qui. Tu es laquelle ? En
principe, tu devrais être Lucie si j'en crois le carnet avec le nom et
le numéro de téléphone correspondant.
- Oui. Vous êtes qui ?
Un silence. Ma main devient molle et moite.
La violence de la voix me fait sursauter.
- Ferme-la, gamine, et écoute-moi attentivement.
La voix d'homme, brutale, leur annonce que le sac à dos qu'elles ont
en leur possession, bien qu'identique, n'est pas le leur. L'échange a
été fait en gare au moment du départ. L'inconnu ordonne
aux fillettes de regarder dedans et de n'en parler à personne. Ce que
les surs découvrent est source d'ennuis, de gros ennuis.
Les deux Lu ne savent plus quoi faire. Surtout que l'homme les appelle à
nouveau et l'histoire va se compliquer.
Vont-elles réussir à s'en sortir avant qu'il ne soit trop tard
?
Le texte est régulièrement illustré de dessins en noir
et blanc.
Après le récit, une biographie de Jean-Paul Nozière est
présentée.
En fin d'ouvrage également, un cahier de jeux de voyage permet au lecteur
de mener l'enquête. Les jeux (discrimination visuelle, sudoku, lecture,
jeux codés, labirynthe) reprennent des événements de l'histoire
dans son ordre chronologique.
Un roman bien mené, à lire le temps d'un voyage.
Cécile De Ram
(26/04/11)