Colette NYS-MAZURE, L'enfant neuf



Perdre son père et sa mère à quelques mois d’intervalle, voilà la vie ; voilà la mort qui s’invite quand on ne l’attend pas.
Colette Nys-Mazure poète, romancière, nouvelliste, essayiste, dramaturge, au fil des mots, au fil des livres, exprime le désir de vivre malgré le décès de ses parents alors qu’elle n’avait que sept ans.

Présentée dans Encres Vagabondes par Nicole Bajulaz-Fessler, Colette Nys-Mazure dit avoir toujours aimé les mots. Elle les met au service de l’espoir : « La mort imminente ne pourrit pas nécessairement le fruit des heures, simplement elle accroît l’émerveillement de vivre et le désir de ne rien gaspiller.[…] Les proches ont eu raison de nous laisser voir de nos propres yeux nos parents morts afin de ne pas nourrir le penchant spontané à l’affabulation, mais au contraire de nous permettre d’adhérer au réel.[…] De même, au lieu de se taire par pudeur, délicatesse ou crainte d’aiguiser notre peine, les proches ont eu le bon sens d’entretenir la mémoire. Ils nous ont parlé de nos parents de manière naturelle. Aujourd’hui encore, je suis avide de détails les concernant. Cette permanence a entretenu la conviction que rien ne finit jamais, que ceux qu’on prétend morts vivent silencieusement, mystérieusement. »

Un témoignage très émouvant où les mots libèrent poésie, douceur et amour.

Brigitte Aubonnet 



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Editions Bayard
78 pages
9,80 €



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Colette Nys-Mazure