Si la tonalité de cet ouvrage est plutôt bucolique, l’œuvre est celle d’un observateur solitaire, silencieux et patient qui sait regarder en se faisant oublier ce qui l’entoure. Les textes courts ou les poèmes sont accompagnés de calligraphies de François Cheng et l’ouvrage s’ouvre sur un idéogramme de Min Lao Viaud. L’écriture est simple, précise et empreinte d’amour pour ce petit monde près de la maison. Quelques exemples :

Le souci ignorant une aussi redoutable Rivale prépare son tutu orangé.

Ou encore :

C’est un recueil où l’on va grappiller, sans ordre préétabli à l’avance, en une totale découverte d’un univers si proche et pourtant si peu regardé. Parfois des surprises vous retiennent, sans trop savoir pourquoi ce jour, c’est là que l’on souhaite s’arrêter.

Gilbert Desmée 
(26/03/08)