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La réalité inspire la fiction. Une réalité teintée
d'horreur... Aubin est diamétralement opposé à Pascal. Il "vit", lui, à la fois étudiant, marié, père de famille, il est comme le miel : il attire et s'agrippe ! La vraie vie de Pascal, elle, ne commence que le vendredi soir et s'achève le lundi matin. La vie de Pascal va basculer avec cette particulière et intrigante rencontre.
Sa vie d'étudiant va sortir de sa morne léthargie. Des sorties
en cascade, des amis, des discussions passionnantes, une vie bourgeoise et aussi
ce grand espoir d'une vie comblée, l'amour. Aubin a une personnalité mystérieuse. Le magnétisme d'Aubin Intelligent, il mène Pascal sur un chemin tortueux. Pascal s'y perd. Aubin est étudiant, mais se prétend membre de la CIA, des renseignements généraux, ce qu'il déclare fièrement ou pour mieux rabaisser l'estime de soi de Pascal. Une activité passionnante où l'ennui n'a pas sa place. Pascal se laisse mener par le bout du nez, il a conscience des mensonges, de la folie d'Aubin mais s'aveugle volontairement. Lecteurs que nous sommes écoutons religieusement l'histoire de Pascal, il se confesse, il fait un état des lieux de sa vie "pathétique". C'est ce qu'il croit et il pense nous faire adhérer à sa croyance ? Qu'attend-il de nous lecteurs ? Nous ne pouvons rester stoïques face à sa chute lente mais douloureuse. Nous ne pouvons pas rester silencieux et ne pas porter assistance à cette âme qui a pourtant bien choisi son chemin "au début". Mais nous, lecteurs impuissants, nous ponctuons quelques-unes de ses phrases par des "oui!", par des "Non!", "Tu as raison Pascal", "Ne fais pas ça Pascal !" En fait, nous l'accompagnons... Il agit donc de manière absurde mais "croit" en Aubin. Une croyance pieuse détournée, le Dieu Aubin. Pascal chute pas à pas. Pascal agit pour Aubin, aveuglément. Il ne soupçonne pas la déviance de son ami, son plan odieux, accompli subrepticement via l'innocence du gamin pascal. Marie, la femme d'Aubin, croise le chemin de Pascal, un lien étrange intime se noue entre eux. Pour la première fois, Pascal est heureux. Il vit un infidèle Amour, il se sent coupable d'aimer la femme de son ami mais il ne peut lutter. L'emprise est accomplie, elle est totale. Il vit dans un brouillard Chaux vive est un hymne à la poésie Baudelairienne où
le Beau côtoie le Mal sans le sublimer. Des promenades champêtres
dans le Bordelais ensoleillé aux promenades dans des caveaux, la solitude
et la multitude, la bourgeoisie et le dénuement. Une fois commencé,
il est impossible de ne pas poursuivre la lecture afin de savoir, de comprendre
et de retenir une leçon ! Nous aussi, lecteurs, acquérons le syndrome
de la curiosité. L'homme est faible et facile à émerveiller.
Pascal avait ses croyances en Dieu, le bien, le mal, en l'homme ! Il est clair
qu'après ce qu'il a vécu et après ce que nous avons lu,
nous pouvons dire, avec Guillaume Pouget, "je suis disposé à
tout croire, mais de fait, je crois le moins possible !" Oirda Kannoui (03/09/12) |
Sommaire Lectures La Table Ronde (Août 2012) 192 pages - 17 €
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