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Murielle SZAC


La maîtresse a pleuré trois fois


Le monde d’aujourd’hui exclut. Il rejette ceux qui viennent d’ailleurs, ceux qui sont différents. La différence n’est pas vécue comme un enrichissement mais comme une menace. Martin arrive dans une école mais il reste seul. Tout le monde se moque de lui car il est bizarre. Il arrive de Chine.

Le narrateur, Hugo, est étonné par ce petit nouveau qui regarde le ciel et les nuages. Quand les menaces sur Martin sont trop fortes, Hugo demande à sa mère de le raccompagner chez lui pour que Benoît et sa bande n’attaquent pas Martin… qui en fait s’appelle Wenbin.

Un matin, il n’est pas à l’école. Hugo voit la maîtresse pleurer dans la classe et ce n’est que la première fois.
Quand on est retournés en classe, la maîtresse ne nous a pas regardés, elle a distribué les cahiers en disant notre nom, un par un.
Soudain, elle a appelé Martin.
J’ai dit : - Il est pas là, m’dame.
Elle a sursauté et elle s’est remise à pleurer, là, comme ça, devant toute la classe.
J’ai crié : - Qu’est-ce qu’il lui est arrivé ? Il est mort ?
Alors elle a répondu : – Grands dieux, non ! Sa maman a été arrêtée et il est parti avec elle en centre de rétention. Ils vont être expulsés, renvoyés en Chine.

Rien n’épargne les enfants, ni l’injustice, ni la bêtise, ni le racisme, ni les réactions de rejet des pays "dits développés" face aux "étrangers" sans papiers qui font si peur.

Ce petit poche exprime, du point de vue d’un enfant, l’absurdité de certains comportements d’adultes. Il permet d’ouvrir la discussion et d’échanger avec les enfants sur les problèmes de société.

Brigitte Aubonnet 
(08/04/10)    



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Jeunesse







Thierry Magnier

Petite Poche
48 pages - 5,10 €