Le titre m’a d’abord ramené en mémoire l’ethnologue Jacques Meunier qui cherchait le bout du monde partout où il était, c’est ainsi qu’il en trouva un sur son terrain, chez lui. Les Jardins du bout du monde, après lecture, me renvoient la même image de ces jardins, il y en aura bien un près de chez vous, si ce n’est chez vous. Ils sont multiples, prennent des formes différentes, se parent de mille et une couleurs selon la saison. Jean-Claude Touzeil nous conte cela à travers son recueil. Quand il joue avec des noms compliqués tels : Des gypsophiles, des nigelles et des abutilons, des alysses et des crapaudines, c’est rien que pour leur joli nom. En fait, il rêve d’un impossible rêve : comme un jardin pour tout le monde La terre comme une boule enfin ronde une véritable boule d’amour Est-ce que ça peut sphère ?
La poésie de Jean-Claude Touzeil est pleine de ces jeux de langue, qui prennent place en toute pertinence. Il nous brosse un portrait de jardins réels ou imaginaires. Qu’importe ! Le voyage est magnifique et nous transporte dans des contrées très lointaines et au pied de la porte d’entrée. Nous embrassons des contrées entières et, dans le même temps, nous fait vivre aux ras des fleurs, en leur intimité. Suivez ce jardinier des mots, vous en serez conquis.
Gilbert Desmée |
sommaire Poésie Editions Corps Puce Collection Le Poémier 70 pages - 10 € Jean-Claude Touzeil |
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