Quelque part à la surface du globe, dans une belle et grande forêt, un œuf s’ouvre énergiquement.
Olbi vient de naître.
Il a à peine le temps de commencer sa vie qu’un homme le capture pour l’offrir à sa fille qui, pourrie gâtée, ne fait pas cas bien longtemps du pauvre Olbi alors relégué au rang de rien dans un coin de la chambre au milieu d’un tas de jouets abandonnés. Rapidement troqué contre une vulgaire carte de jeu, Olbi se retrouve « bête de compagnie » pour un petit garçon qui certes s’en occupe, mais l’existence d’Olbi n’est pas ici. Sa vie, comme tout animal sauvage, ne peut être autre que la liberté.
Alors, il part. Sa véritable vie va pouvoir commencer : rencontrer d’autres animaux, se nourrir seul, faire pipi en plein air, ressentir l’immensité du monde qui l’entoure, éprouver la solitude aussi. En effet, la liberté, ce n’est pas si simple. Il faut savoir qu’en faire et où, composer avec les autres êtres vivants, et surtout, se faire des amis.
Le chemin est parfois dur mais Olbi ne baisse pas les bras. Il a compris qu’il est seul à mener sa barque et qu’il doit agir pour réussir sa vie. Il travaille dur et devient riche.
Cela va-t-il le rendre plus heureux ? Pas si sûr…

Les illustrations sont drôles, pleines de fraîcheur et de gaité.
L’album introduit quelques codes de la BD (quelques vignettes, onomatopées, phylactères), pour une lecture rythmée, changeante et ludique.

Au fil des pages et des événements, Olbi réfléchit.
Que faire de sa vie ? Où et avec qui ?
Comment trouver le bonheur ? Qu’est-ce que le bonheur d’ailleurs ? Et existe-t-il vraiment ?
Dans son cheminement, ce petit personnage vif, drôle et attachant, entraîne le lecteur, avec beaucoup d’humour, à se poser ces grandes questions existentielles et à y réfléchir.