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Je marche sans but puisque j’espère Derrière la porte se tient une mort quêteuse, En prose ou vers libres, sans titre, sont les poèmes de cette enveloppe silencieuse, comme une chair, une carapace qui s’est tue. Il faut dire que la poète avertit. J’aimais parler de la mort Et je trie parmi l’éclat d’un peu de lumière à tenir le ciel. Les lettres, les mots ont bien revêtu la robe noire du deuil et avec eux, silencieux, s’organise le poème, le demain. C’est dehors, le brasier fertile. Des étendues de mort et sous la cendre, les futurs chevaux, les insectes rampant. Ma cendre déjà recouvre les fleurs, j’ai mangé l’avenir. Il est vrai que lorsque l’on vieillit, à demain fertile, on rajoute, « peut-être », on a l’impression d’avoir « mangé l’avenir ». Poèmes à la beauté funèbre, fleurs noires qui se baladent dans le monde par monts et par vaux, Une enveloppe silencieuse dit le sombre moment où tout se tait, nous enveloppe jour après jour comme une araignée momifie.
Michel Lansade (16/05/24) |
sommaire Poésie Alcyone (Janvier 2024) 72 pages - 18 € |
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