Eugène Criqui, boxeur, nait à Paris en 1893, il meurt à Noisy-le-Grand en 1977. Envoyé sur le front en 1915, il est atteint par une balle en pleine figure mais en réchappe. Il subit de nombreuses opérations chirurgicales et endure de nombreuses souffrances.

11 novembre 1918.
L’armistice est signée,
la guerre est finie, les rescapés
peuvent rentrer chez eux
et reprendre leur métier.

Après la guerre, Eugène Criqui, opiniâtre, se remet à la boxe et s’entraîne sans relâche.  
Il enchaîne les combats et gagne souvent. Sa gueule cassée lui vaut le surnom de Mâchoire de fer.
Il battra le champion du monde en titre à New York en 1923.
Un parcours hors norme pour ce poids plume qui avait miraculeusement survécu dans les tranchées pendant la guerre.

L’album évoque avec pudeur l’histoire peu commune de ce grand sportif dont la force de caractère a sans doute été forgée par les souffrances endurées, souffrances causées par sa terrible blessure et les multiples opérations qui ont suivi.

Occupant chaque double page, les illustrations, très travaillées, sont magistrales. Sur fond noir réhaussé de bleu et d’oranger, elles transcrivent la noirceur de la période tout en étant incroyablement lumineuses.
 
Voici un magnifique album, inspiré d’une histoire vraie, plein de force, de résilience et de vie.

Un livre puissant et beau sur le dépassement de soi.

Cécile Cohort 
(07/06/24)