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Danielle THIÉRY


Amnésie


Nous avons rencontré Olympe, adolescente et lycéenne, dans Cannibale en 2020. Les années ont passé et elle est maintenant à l’université, toujours aussi passionnée par les intrigues, les mystères et les enquêtes, d’où son choix pour la criminologie. Il faut dire qu’elle a de qui tenir.
Son père, Anthony Marin, excellent policier, vient d’être promu commandant à la Police Judicaire de Bordeaux. Avec son épouse et sa fille, ils ont donc quitté Épinal pour l’Aquitaine. Salomé, la meilleure amie d’Olympe, en a profité pour prendre de la distance avec une famille étouffante et s’est inscrite elle aussi à la fac de droit de Pessac mais pour s’orienter vers l’économie et les affaires, contrairement à Olympe qui préfère, évidemment, le droit pénal et la criminologie. Elles ont loué ensemble un joli deux-pièces sur les quais de la Garonne et leur colocation se déroule sous les meilleurs auspices.

Au moment où s’ouvre ce roman, Olympe passe devant un dépôt-vente où elle rencontre une petite commode qui pourrait bien trouver sa place dans un coin du deux-pièces. On aimerait dire qu’elle craque pour le meuble mais c’est l’inverse qui se produit.
« Elle était passée devant cette commode sans lui accorder un regard. Elle n'avait pas parcouru deux mètres qu'un "crac" inquiétant l'avait obligée à se retourner. Elle avait alors vu le meuble basculer sur le côté tandis qu'un morceau de bois était projeté sur ses chaussures. Un des pieds venait de lâcher, le fragment avait été propulsé dans les airs comme par l'opération du Saint-Esprit ! »
Olympe avait « l'impression — dérangeante pour son esprit pragmatique — que le meuble lui parlait ». « Prends-moi ! Ne me laisse pas ici, au milieu de toutes ces vieilleries ! Tu verras, je vais changer ta vie ! »
Alors, changer sa vie peut-être pas, mais lui offrir l’occasion d’une passionnante et dangereuse enquête, ça, c’est sûr !

Elle a donc craqué pour le meuble craquant dont elle a appris qu’il ne s’agissait pas d’une commode mais d’un « bonheur-du-jour », un petit écritoire avec deux tiroirs et une « doucine », petit compartiment à secrets caché derrière un ornement d’ébénisterie. Mais tout est vide, les tiroirs comme la doucine.
C’est en retournant le meuble qu’elle découvre une enveloppe scotchée sous le plateau. Visiblement, elle devait être là depuis des années. Dans l’enveloppe, elle trouve une lettre dont l’auteur ou l’autrice, d’une écriture maladroite, s’accuse de « les » avoir tués. Qui ? Quand ? Où ? Combien ? Aucune précision…
Olympe est persuadée qu’il faut chercher à en savoir plus mais son père, comme d’habitude, trouve qu’elle a trop d’imagination. Cette lettre faisait sans doute partie d’un jeu…

Quelques jours plus tard, un homme est tué dans la cour de la salle de sport où Olympe pratique le karaté. Cet homme était récemment sorti de prison où il avait passé quatorze ans pour un triple meurtre qu’il refusait d’avouer. Cambrioleur, certes, mais pas assassin !
Le commandant Anthony Marin est chargé de l’enquête avec son équipe.

Olympe, de son côté, est retournée au dépôt-vente et a réussi, à force de ruse et d’opiniâtreté, à   remonter en partie le parcours du bonheur-du-jour. L’adjointe de son père, la lieutenante Clémence Zeller, va discrètement aider Olympe dans ses recherches.
Quand l’histoire du meuble croise celle de l’homme assassiné au club de karaté, Anthony va commencer à prendre sa fille un peu plus au sérieux. Mais Olympe se sent trop directement concernée (pour des raisons que nous laissons le lecteur découvrir) pour ne pas se mêler directement de l’affaire et prendre des risques pour faire toute la lumière sur une vieille histoire et aider certains protagonistes à comprendre le rôle qu’ils y ont vraiment joué.

Une fois encore, Danielle Thiéry, qui a été commissaire divisionnaire, étaye son propos avec sa propre expérience, y compris en faisant intervenir dans le cours de criminologie d’Olympe des spécialistes de la prise d’otage et de la négociation avec des terroristes ou des meurtriers en série. Toutes ces informations seront bien utiles à la jeune fille et pas seulement, pour préparer ses partiels…

Serge Cabrol 
(20/03/24)    



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Jeunesse







Syros

(Mars 2024)
336 pages - 17,95 €

Version numérique
13,99 €









Danielle Thiéry,
ancienne commissaire divisionnaire, a déjà publié une trentaine de romans pour les adultes
ou la jeunesse.

Bio-bibliographie sur
Wikipédia








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