Retour à l'accueil du site | ||||||||
Suzanne AZMAYESH
Une étudiante de la célèbre école, décide avant les examens, d’organiser une soirée. Nadège a une idée derrière la tête : reconquérir son ex petit ami qui l’a quittée pour une jeune Américaine riche et charmante. La réception se passera chez son amie Ingrid. Le ton est banal. Cette simplicité dans les propos, les discussions entre ces jeunes gens assez superficielles au début du roman, indiquent une sorte de décor qui se met en place lentement. Progressivement vont s’ajouter des détails qui pourront par la suite donner du caractère, voire du sens à l’ensemble. La soirée se déroule donc, et un jeu de cache-cache est proposé. Trois personnes se cachent et les trois autres les cherchent. Un crime en lieu clos. Cinq coupables possibles : Astrid, Arthur, Basile, Ingrid, Séraphin. La police intervient alors avec un commissaire dont on va voir se dessiner la personnalité au fil de l’enquête. Et deviner qu’il va se montrer plus subtil qu’il ne l’affiche en premier lieu. Un commissaire solitaire, un peu mystérieux, qui travaille seul, Maximilien Zérangue. Il va devoir affronter les attentes de cette institution bouleversée : Découvrir que Nadège avait été assassinée chez sa meilleure amie était un évènement aussi important que les affectations de la troisième année à l’étranger. Les divers responsables de cette institution se confrontent, le directeur Robin Duval s’affole : Mais ce crime était d’une nature différente qui laissait perplexe. Il fallait réagir, mais comment ? Il s’agissait d’un crime consanguin : des sciences-pistes tuant d’autres sciences-pistes. Il ne pouvait rien arriver de pire. Cet assassinat signifiait que l’école sélectionnait des fous meurtriers, que l’élite de la nation était assoiffée de sang et mentalement déséquilibrée. […] Ces derniers temps, les médias prenaient trop de liberté. Ils se permettaient de critiquer sa direction de l’école, et remettaient en cause la politique d’ouverture et la démocratisation de Sciences Po. Mais sans se préoccuper des pressions ou des médias, le commissaire va suivre, à son rythme plusieurs chemins. Il va explorer les histoires de chacun, chercher à dépister les secrets des uns, les ambitions des autres, ou approfondir l’origine des antagonismes qui peuvent motiver un passage à l’acte. Il retient un indice, ou un autre, en nous laissant nous interroger : cette porte restée entr’ouverte le soir du meurtre... Y aurait-il un autre suspect ? Tout cela distillé tranquillement et agrémenté çà et là de quelques réflexions sérieuses nuancées de pointes d’humour. Certains personnages sont à peine esquissés, d’autres plus approfondis avec leur psychologie davantage élaborée. Sans que l’on en comprenne toujours la raison. Mais cela doit faire partie du suspense. Jusqu’à ce que notre commissaire réunisse les protagonistes et nous indique le coupable. Il me semble nécessaire que chacun d’entre vous soit informé des étapes ayant conduit à mon jugement. De cette façon vous aurez connaissance des soupçons qui ont pesé sur vous tous, autant que vous êtes. Anne-Marie Boisson (04/09/14) |
Sommaire Lectures L'Âge d'Homme (Septembre 2014) 186 pages - 15 €
|
||||||