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Joy CASTRO

Au plus près



La Nouvelle-Orléans post Katrina : « Plus de cent quatre-vingt-deux mille maisons mises en pièces. »
Alors que Nola Céspedes fait son shopping dans Audubon Park elle tombe sur une scène de crime étrange qui contient le cadavre de Judith Haffner, son ancienne professeure de journalisme, celle qui lui a appris que « le devoir d’un journaliste est de rapporter et enregistrer ».
Nola va donc enquêter sur le meurtre de son professeur et sur deux dossiers hérités d’elle, l'un sur la vente de chevaux, l'autre nommé « Tir hostile » qui met en cause la police.

Nola, qui tient son prénom de la Nouvelle-Orléans, fille d'ouvriers agricoles cubains, a été élevé dans le « Neuvième quartier » très pauvre. C'est dire si, après un viol à huit ans, il lui a fallu beaucoup de volonté, de ténacité, pour régler ses problèmes personnels. « La vengeance est très surestimée, même lorsqu'elle s'exerce contre un homme qui hante nos cauchemars depuis vingt ans. [...] La sensation enivrante qu'elle engendre ne dure pas longtemps. Puis vient la descente. L'horreur, pure et simple. » Devenir grande sœur de l'adolescente Marisol et journaliste. C'est la deuxième enquête de Nola, la première étant dans Après le déluge, mais pour le lecteur ça peut être la première sans difficultés. Nola est un personnage complexe, contrainte par ses différents rôles : « Je danse, bois et flirte comme si j'étais célibataire et que personne ne m'attendait à la maison [Marisol], comme si cette fichue ville n'était pas bourrée de meurtriers et de tarés, comme si je n'en avais rien à faire, comme si je n'avais peur de rien. »

Personnage complexe et attachant tout comme les "seconds rôles", les conjoints des victimes dont on perçoit vivement la douleur de la perte, tout comme ses amies qui lui prêtent leur appartement et soigne ses blessures.

Au plus près est une semaine d'enquête qui permet de découvrir la Nouvelle-Orléans, un peu de Louisiane, sa criminalité, ses compromissions politiques, sa pauvreté accentuée par l'ouragan qui ne profite qu'aux riches.

Michel Lansade 
(28/06/16)    



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Noir & polar








Gallimard Série Noire

(Avril 2016)
304 pages - 23 €




Traduit de l'anglais
(États-Unis)
par Thomas Bauduret






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le précédent roman
de Joy Castro :
Après le déluge