Isaume vient d’être promu. "Professeur supérieur de sciences juridiques", tel était son nouveau titre, l’un des plus prestigieux dans le domaine académique, titre qu’il allait pouvoir garder fièrement pour le restant de ses jours. Voilà des années qu’il attendait ce jour mais est-ce que cela va le combler ?

Isaume va retrouver Esandre, un ami d’enfance devenu illusionniste,  avec qui il s’était fâché : Isaume réalisa après cette rupture que l’irritation provoquée chez lui par le comportement d’Esandre s’expliquait davantage par l’existence enfouie d’une vive jalousie que par une divergence de conceptions. Au fond de lui, Isaume enviait la liberté dont faisait preuve Esandre et admirait sa capacité à se détacher des habitudes, à ne pas obéir aux lois sociales existantes. Bon ou mauvais, son choix était courageux…  

Après leurs retrouvailles, Esandre va proposer à Isaume de partir en tournée avec lui car il a besoin d’un assistant. Est-ce qu’Isaume va franchir le pas et oser abandonner sa vie bien rangée et toute tracée ?

Nous allons aussi découvrir des secrets bien enfouis dans la famille d’Isaume qui est très riche et donne une importance essentielle à l’image que l’on donne aux autres. Vivre en respectant les règles immuables de la "bonne société" est primordial pour répondre aux attentes de la famille, voilà leur devise. Est-ce un bon projet de vie ?  

Leurs objectifs individuels vont être bouleversés par un changement dans la gestion de leur ville ce qui obligatoirement va modifier leur perception du monde.

Les noms propres sont étranges, on s’y habitue peu à peu et on est vite embarqué dans cet univers qui nous interroge sur notre propre fonctionnement et nos positionnements sur la vie en famille et en collectivité.

C’est un roman étonnant, très original tout à fait passionnant car il est terriblement contemporain dans un monde qui semble perdre ses repères.

Nous n’avons qu’une vie. Est-il besoin de le rappeler ? Le redire et l’écrire est cependant bien nécessaire. Comment profiter au mieux du temps qui passe ? Voilà une question qu’il ne faudrait jamais oublier.  

Brigitte Aubonnet 
(29/10/15)