Elisabeth se dit que pour que son père laisse son frère apprendre à lire, il doit apprendre lui-même. C'est à n'en pas douter la meilleure solution.
Alors, elle va tout mettre en œuvre pour que le miracle se produise : elle adresse une lettre au Père Noël qu'elle signe Elisabeth 2.
La lettre s'égare et arrive entre les mains de José, le facteur. Il décide d'aider la famille.
La mission s'annonce plus difficile qu'il n'y paraît. José et Elisabeth ne sont pas au bout de leurs peines.

Voici un roman qui traite de l'illettrisme avec une infinie délicatesse, beaucoup de poésie et une bonne dose d'imagination. L'histoire, pleine de fantaisie, sort de l'ordinaire.
Le vocabulaire est riche, le style chantant. L'auteur s'amuse avec les mots, leur musique, leur rythme.

Le lendemain était un samedi. Le samedi était le jour pour être gourmand. Aussi, José décida qu'après avoir préparé quelque chose de bon (un kouglof à la fraise par exemple, brioche calme et alsacienne, ou un Rachmaninov au romarin, gâteau russe, sincère et tourmenté), il irait rendre visite à Etienne.
Le jour était venu de se remettre à la lecture.

Le texte, organisé en courts chapitres illustrés avec poésie, est adapté aux jeunes lecteurs autonomes. Un roman émouvant.

Cécile De Ram 
(23/05/14)