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Le monde est un éternel recommencement d’atrocités qui sévissent dans différents lieux de la terre. Ne pas baisser les bras, préserver la solidarité, ne jamais oublier que le conte, la littérature, la parole peuvent aider à survivre. Beaucoup de témoignages de prisonniers révèlent qu’ils ont pu ne pas sombrer grâce à un livre qu’ils ont lu ou relu, grâce à des histoires qu’ils ont inventées ou à des histoires qu’ils connaissaient et qu’ils ont pu partager. Moune raconte des histoires à Lila qui ensuite pourra les raconter à Zoé qui elle-même pourra les raconter à d’autres pour se sauver de la barbarie. S’intercalent un dialogue entre Moune et Lila dans la réalité du camp et les histoires racontées chaque soir. Celles-ci sont violentes mais traduisent ce que peut être la vie dans une dictature et quels sont les moyens de pouvoir y échapper : Sous forme de conte, elles instillent de l’espoir dans la tête de Lila qui trouve ainsi le sommeil même si parfois ce n’est pas facile. Un livre très fort qui peut sembler dérangeant mais ne laisse pas indifférent. Les illustrations en gris, noir et blanc renforcent ce sentiment d’univers carcéral redoutable. Elles se mêlent parfaitement au texte soit en bas de page, soit au cœur du texte ce qui donne l’impression d’être avec Moune et Lila. Chaque soir, les journaux télévisés montrent et détaillent les horreurs du monde réel. Il est essentiel de pouvoir en parler avec les adolescents qui ne peuvent rester dans l’ignorance pour leur montrer que l’humain est primordial. Une petite flamme dans la nuit est la preuve que la littérature a pleinement son rôle à jouer et que l’espoir persiste malgré tout. Brigitte Aubonnet |
sommaire Jeunesse Bayard Poche J'aime lire n°277 112 pages - 5,90 € Dès 10 ans Texte François DAVID Illustrations Henri GALERON |
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