Mais rien n’est sans risque : « Est-ce vraiment au médecin que nous devons demander de nous expliquer l’art et la manière de nous servir des livres ? Et peut-on penser que quelqu’un maîtrisera un jour l’effet d’un livre sur le lecteur ? Doit-on ignorer que tout principe actif est à la fois remède et poison, et qu’un livre peut blesser effroyablement ? »

Les images littéraires jouent un rôle spécifique : « Les livres se sont donné pour tâche d’inventer d’autres images, des images toutes neuves celles-là, et vivantes de la vie du langage vivant. Quand on la découvre, cette image littéraire neuve, quand on la flaire, la lit, la sent ou la reçoit, aussitôt notre bonheur se manifeste gestuellement, comme si cette image était un cadeau d’amant ou de mère. »

Les livres de psychologie ou de bien être sont souvent trop directs alors que la littérature va agir indirectement mais plus en profondeur sur chacun de nous. Qui n’a pas lu un livre qui l’a bouleversé, transformé, dérangé et amené vers de nouvelles pistes de vie ?

Régine Detambel analyse les apports thérapeutiques de la lecture et de l’écriture en émaillant son propos de nombreuses citations très pertinentes  de différents écrivains qui parlent de leur relation au livre. Qu’est-ce qu’un bon livre ? est une question qui parcourt cet essai qui se lit comme un roman.

Régine Detambel apporte une réflexion passionnante sur la bibliothérapie qui empêche le patient « d’être malade de se sentir malade ».