Puis, une petite fille flashe sur Bilal qui vient d'entamer un mini-roupillon. Elle demande en accourant dans sa doudoune couleur barbe à papa :
– Combien coûte cette peluche géante ?
J'ai pas le temps de lui expliquer que mon chien n'est pas à vendre. Sa mère l'attrape par la moufle.
– Lili-Rose, ne parle pas aux clochards, ils sont pleins de microbes !

Heureusement, son adorable chien veille sur lui ainsi que sur Charly, son unique trésor.
Et puis, il y a la dame des restos du cœur, si gentille avec lui.
Mais voilà, ce matin-là, sur le parvis de la Tour Eiffel, la police nationale arrive, et, brutalement, elle disperse les vendeurs ambulants et les mendiants. Elle emmène Gustave, laissant Bilal et Charly sur place. Quel malheur pour Gustave !
Comment va-t-il pouvoir retrouver ceux qui représentent tout à ses yeux ?

Les illustrations colorent très agréablement le texte organisé en sept chapitres. Les personnages y prennent tour à tour la parole, exploitant deux registres de langue différents.
Sont évoqués des sujets de société difficiles tels que le chômage, la grande précarité ou la police, mais toujours avec tact et délicatesse.
Voici un roman bien construit, très tendre, qui évoque avec simplicité et sans fausse note la vie d'un sans domicile fixe, ses difficultés, ses espoirs, ses rencontres.

Le récit reste résolument optimiste et se termine par une surprise pleine de bonne humeur.

Un roman pour de jeunes lecteurs autonomes à ne pas manquer !

Cécile De Ram 
(29/05/13)