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Un très beau texte de Joëlle Écormier sur l'être et le paraître. Enzo, 11 ans, entre en sixième 11. Il est poursuivi par le nombre 11 depuis sa naissance : Le 11 septembre 2001, je suis tombé de ma table à langer pendant que ma mère bloquait sur les tours de New York qui s'effondraient sans fin à la télé. C'est cette cicatrice que j'ai là. En regardant bien, on dirait un 1. Ça se voit mieux quand je rougis, mais je préfère pas. Dans sa classe, il y a Eva une adolescente qu'il regarde avec beaucoup d'intérêt mais il y a aussi Owen, un garçon qu'il déteste et qui finira par lui révéler beaucoup... Le roman est truffé de petites anecdotes sur la grand-mère, sur les sapins de Pif Gadget, sur le passage à l'an 2000, sur les problèmes de chômage, sur les bizarreries de chacun : Il paraît que je suis bizarre mais sympa. Tout le monde a un truc bizarre, non ? Axel qui passe son temps à tailler son crayon. Natasha qui tombe dans les pommes une fois par jour. Azan qui se nettoie les mains avec du gel à chaque instant. Nina qui n'arrive pas à lire des mots super simples. Même Owen est bizarre à force d'être trop parfait. C'est un roman chargé de vie et de poésie comme les réussit si bien Joëlle Écormier qui aime les mots et joue avec. Enzo = Onze ou Enzo = Zéro : J'ai cru que je n'allais plus jamais pouvoir manger de ma vie. Les mots "égoïste, crétin, nul, jaloux, décérébré, relou, sale mec, imbécile, ordure, âne normand, Zozo puissance mille" me serraient la gorge. Ils auraient pu m'étouffer, je le méritais bien. C'est un bel hommage à la tolérance et au fait qu'il ne faut pas se fier aux apparences Enzo va le découvrir au fil du roman. Brigitte Aubonnet |
sommaire Jeunesse Nathan 112 pages – 5 €
un entretien avec Joëlle Écormier |
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