Céleste, ma planète
Un jeune garçon habite dans une ville verticale, aux alentours du 140e
étage. Son école est au 115e étage. Pour
se rendre chez lui, on monte, on franchit des passerelles puis on continue de
monter.
La circulation en plein air est réservée aux voitures. Ça
donne des voies rapides, des tunnels et des bretelles d'autoroute qui se mélangent
comme un plat de spaghetti.
Sa maman travaille dans la plus grande entreprise du pays, un groupe qui contrôle
tout : l'économie, la santé, l'ordre… Elle travaille tant
qu'elle ne voit son fils qu'une fois par mois, un court instant, dans l'antichambre
de son bureau.
Le garçon s'est promis de ne plus jamais tomber amoureux, la chute est
toujours trop dure. Pourtant, lorsqu'il croise Céleste, il ne peut lutter.
Mais le lendemain de son arrivée à l'école, Céleste
disparaît. Il décide de partir à sa recherche.
Lorsqu'il la retrouve, il apprend qu'elle est malade. Elle vit dans les hauteurs
de la ville, zones les plus polluées, réservées aux pauvres.
Le garçon, bien décidé à tout faire pour sauver
celle qu'il aime, va mettre la puissance du travail de sa mère au service
de Céleste. Un hélicoptère vient la chercher.
Elle disparaît à nouveau, curieusement.
– J'ai vérifié. Il n'y a pas de dossier 66-400.
J'ai avalé ma salive.
– Elle a quitté l'hôpital ?
– Non, monsieur, elle n'y est jamais entrée.
– Comment ?
– Je vous dis que ce dossier n'a jamais existé.
Céleste est malade de la pollution de la planète et son état
se dégrade peu à peu. Sa peau porte les stigmates des conséquences
de l'activité humaine sur Terre.
Le garçon va tout faire pour sauver Céleste des griffes des puissants
et faire prendre conscience au monde entier que l'avenir de la jeune fille est
l'affaire de tous.
Voici une très belle histoire d'amour, intimement liée à
la santé de notre planète, originale, captivante et bien menée.
Le texte, riche, est ponctué d'illustrations au crayon noir, fines et
poétiques.
Un conte qui nous invite à réfléchir à la façon
dont nous malmenons la Terre, aux conséquences de nos actes pour les
générations futures.
Un conte social, écologique, grave mais poétique et résolument
optimiste.
Le compositeur Sébastien Gaxie nous offre une adaptation réussie
de l'histoire en conte symphonique pour voix et orchestre.
Sous la direction de Jean Deroyer, l'Orchestre national d'Ile de France nous
ravit, la soprano Mélanie Boisvert et le baryton Lionel Peintre nous
enchantent de leurs sublimes voix.
Le CD dure environ 50 minutes.
Le coffret comporte un livre, un CD et un livret retranscrivant les paroles
chantées.
Histoire à lire, histoire à écouter, histoire à
réfléchir : voici un ouvrage complet qu'il ne faut manquer sous
aucun prétexte.
Cécile De Ram
(11/04/14)
