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Sa vie a été chaotique, il a même été SDF pendant un temps après une déception amoureuse. Toujours à fleur de peau, envahi par ses émotions, il a été soutenu par deux femmes avec qui il a eu deux enfants, une fille avec l’une et un garçon avec l’autre. Elles l’ont aidé mais n’ont pas toujours réussi à le protéger de lui-même. Ce texte, issu d’une rencontre et d’une amitié entre Didier Goupil et Roger Cosme Estève, nous plonge dans un parcours de vie où la vie d’artiste est très bien évoquée dans ses errances, ses contradictions, ses recherches, sa folie qui permet de créer. Il y a aussi de nombreuses références à d’autres peintres : « Estève ne pouvait s’empêcher de penser – et cela ne manquait pas de l’inquiéter – que c’est quand il avait décidé de faire entrer la couleur dans sa peinture que Nicolas de Staël s’était jeté par la fenêtre de son atelier, s’écrasant sur les rochers en contrebas. » D’autres créateurs comme par exemple Pessoa qui a créé sous plusieurs identités sont aussi évoqués. Un ouvrage émouvant, passionnant, qui évoque très bien le séjour en hôpital psychiatrique et toutes les contradictions de la création artistique : « Vingt ans de peinture, c’est vingt ans de torture », avoue-t-il volontiers. « Peindre c’est se déshabiller. Se mettre à nu. De plus en plus à nu. Et le pire, c’est qu’on nous paye pour ça ! » C’est une très belle rétrospective littéraire d’un parcours de peintre. Brigitte Aubonnet (27/08/15)
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Sommaire Lectures Le serpent à plumes (Août 2015) 186 pages - 18 €
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